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Mélanie Skotnik : « Pas de limite »


Publié le vendredi 22 juin 2007 à 08h31min

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La meilleure représentante tricolore du saut en hauteur a battu l’hiver dernier le record de France en salle, franchissant 1,97 m soit un cm de mieux que la précédente barre de référence, la plus ancienne de l’athlétisme français. Malgré cela, la discipline de Mélanie Skotnik ne décolle pas dans l’intérêt que peuvent lui porter le grand public et les medias. Et voilà qu’on vient de supprimer l’épreuve de Strasbourg ! Juste avant la coupe d’Europe qui débute ce week-end à Munich, son pays d’origine, Skotnik lance un appel.




Comment abordez-vous la coupe d’Europe ?

C’est une compétition comme une autre même si c’est l’équipe de France. Je suis toujours ravie des ces retrouvailles en Bleu. Je n’aurai pas de pression particulière sur le fait de devoir engranger des points pour l’équipe.

On ne peut pas dire en tout cas que la dernière coupe d’Europe vous ait laissé un bon souvenir...

J’étais légèrement blessée avant la compétition et j’ai été contrainte d’y aller, faute de représentante tricolore. Et après, tout a lâché et j’ai dû m’arrêter complètement. Les championnats d’Europe de Göteborg se sont déroulés pendant la période de mon opération. Je n’en garderai effectivement pas un très bon souvenir.

Cette année, au contraire, les blessures vous ont épargnée. Quelles sont vos ambitions ?

C’est vrai, depuis le début de l’année, je n’ai pas de pépin. Je suis satisfaite en plus de mes perfs, notamment à Rennes. C’était ma reprise et j’ai sauté 1,93 m dans des conditions difficiles avec beaucoup de vent. Pour une première sortie, c’était bien.

Sans oublier le record de France en salle battu cet hiver (1,97 m). Qu’est ce que cela représente ?

Ça été un soulagement. Je voulais franchir cette barre depuis longtemps mais les blessures m’ont stoppée dans mon élan l’année dernière. J’étais dans une bonne forme et je comptais tomber le record pour Göteborg. Je suis aussi très heureuse car c’est un record. Maintenant, je ne me fixe pas de limite. Je ne vais pas me focaliser sur le record de France, car c’est fait, je passe à l’étape suivante.

Passer les 2 mètres ?

Pas forcément. Pour moi, 2 mètres ce n’est pas la barre magique. Franchir cette barre, ce serait logique mais le plus important c’est de progresser chaque saison et être régulière. Après, le reste viendra tout naturellement.

Avant, il faudra faire les minima pour Osaka le plus vite possible. A Munich ?

Oui mais je ne suis qu’au début de la saison. Mon pic de forme est plutôt programmé pour le meeting Golden League à Saint Denis le 6 juillet, ou plus tard.

Pourquoi parle-t-on très rarement du saut en hauteur ?

Ce n’est pas étonnant. On supprime des compétitions comme celle de Strasbourg. En plus, c’était chez moi. Même chose au Décanation cette année, contrairement à 2006. Je suis la seule athlète qui ait battu un record de France et ma discipline a été supprimée. La Ligue pro n’a pas bien agi. C’est franchement dommage, d’autant que le meeting de Strasbourg est médiatisé cette année avec Canal Plus. C’était l’occasion de montrer que ma discipline n’est pas à négliger. On se plaint en France qu’on n’a pas le niveau, je fais remonter le niveau et on supprime une compétition. Ce n’est pas normal.

Peut-être est-ce parce que vous êtes justement la seule à présenter de telles performances ?

Comment la fédération française veut-elle motiver les filles qui sont derrière moi s‘ils suppriment les épreuves ? Dans ce cas, on ne va jamais évoluer. Ce n’est pas comme ça qu’il faut raisonner. Depuis cet hiver et le record de France, on a commencé un peu à parler de moi mais dans les conditions actuelles, on n’avancera pas. Ce sont toujours les mêmes disciplines mises en avant, il faut changer de temps en temps. Les têtes d’affiches, on les connaît maintenant place un peu aux autres.

Un mot tout de même sur votre retour en Allemagne ce week-end ?

L’Allemagne restera toujours mon pays mais je le répète, cette coupe d’Europe reste une « compet » comme une autre. Maintenant, je vais retrouver beaucoup de connaissances, j’étais dans cette équipe d’Allemagne il n’y a pas si longtemps.

Dans quel camp votre coeur balance ?

Mon coeur est Français car je vis ici mais il sera toujours Allemand. En fait, c’est moitié-moitié. En compétition, je suis 100 % française et je ne m’intéresse pas vraiment aux résultats allemands. De toute façon, sur une piste je n’ai pas d’amie.


Voir en ligne : Sports.fr

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