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Momo Serbouti : « J’ai eu Roger Lemerre comme sergent ! »


Publié le mardi 15 janvier 2008 à 15h30min

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Dans la course des As hommes, privé d’un 24 ème titre départemental, Momo Serbouti n’a rien perdu de son état d’esprit guerrier. Portrait d’un « ambassadeur » atypique.




Alors, comment se porte le tout nouveau vice-champion de la Sarthe ?

C’est vrai que ça fait drôle. Si j’englobe mes années juniors et espoirs, je dois être rendu à 23 titres départementaux. Mais quelque part, je savais que ce jour finirait par arriver. La Sarthe manquait de relève. Philippe Paillat a d’énormes qualités même s’il a encore à apprendre sur le long pour venir du court et du demi-fond.

Considérez-vous avoir été battu à la régulière ?

Tout à fait. C’était son jour. Il était plus fort que moi. Il faut savoir le reconnaître. Sans prendre réellement d’initiative, il a su attendre le bon moment pour attaquer. C’est vrai que les cuisses me brûlaient sur la quatrième et dernière montée. J’ai sans doute payé ma récente séance de côte à Gazonfier. Mais je vous rassure, ce n’est ni la fin d’un cycle, ni la fin de ma carrière. C’est un signe. Je ne dois pas m’endormir car rien n’est acquis sans efforts.

Des bruits ont laissé entendre que vous alliez faire l’impasse sur le cross Ouest-France - Pays de la Loire. Qu’en est-il ?

Non-non. C’est vrai que la Sarthe est mon domaine. J’ai encore aujourd’hui une petite boule à l’estomac. Cette deuxième place, je l’ai un peu amer mais je serai dimanche au départ des As. J’ai pensé un moment m’aligner sur le 10 km Puma mais les gens ne comprendraient pas que leur « ambassadeur » sarthois ne se bagarre pas avec l’élite sur l’un des plus beaux cross européens. Les As vont m’être utiles au niveau du train et pour me durcir après 3 semaines d’entraînement. Dimanche, ce sera mon petit championnat du monde à moi.

Votre meilleur souvenir à l’Épau ?

Ma première participation en seniors en 1988. Dominique Chauvelier venait juste de me recruter. À l’époque, Pascal Thiébaut dominait pas mal de classiques du challenge des cross. J’avais décidé de le suivre pour finalement terminer 11 ème et devancer Chauchau à l’arrivée. Une grande fierté. À l’arrivée, l’entraîneur national avait félicité Chauchau pour sa nouvelle recrue... C’est à l’Épau finalement que je me suis fait remarquer auprès de la Fédération.

Avant le cross, vous avez fait du foot et même du kick boxing... Racontez-nous ?

Enfant, j’étais un peu turbulent. Il me fallait un défouloir. Et le sport de combat a été comme une thérapie. J’ai fait de la boxe thaï durant cinq ans au niveau régional. Je me rappelle d’un combat à Paris, où j’en ai pris une bonne. Le gars encaissait tous les coups sans broncher tandis que je suis reparti avec un oeil au beurre noir et le tibia couvert de bleus... J’ai ensuite joué sept ans au foot, dont une année en DRH avec Mamers au poste d’avant-centre. Le problème, c’est que j’étais toujours hors jeu. Je démarrai trop vite.

Il paraît qu’au Bataillon de Joinville, vous avez eu un certain Titi Camara comme compagnon de chambre ?

C’est vrai. Il m’avait même invité à un match à Marseille avant de partir en Angleterre. J’ai même eu un certain Roger Lemerre comme sergent. Un jour, il m’avait collé de garde un week-end car j’avais oublié de faire mes corvées du matin. Au Bataillon, j’ai aussi côtoyé Yannick Noah et Michel Platini. Je n’y ai jamais fait de classes... juste deux Mondiaux militaires en Irlande et en Hongrie.

De quel athlète vous sentez-vous le plus proche ?

Hicham El Guerrouj. Proche du roi, c’est devenu un Monsieur. Mais il a su rester humble. Nos parcours se ressemblent un peu. Il est issu d’une famille modeste qui vivait à la campagne. Il s’est fait un nom à la sueur de son front. Plus modestement, c’est aussi mon cas. Et même si ça fait plus de deux ans qu’on ne s’est pas revu, on reste très amis. Une année, j’avais été invité à un 10 km chez lui à Berkane, où on avait mangé dans le restaurant de son frère. J’avais fini 2 ème Français...


Voir en ligne : Ouest France

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