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Mondiaux en salle : Arron, seul espoir de médaille ?


Publié le jeudi 9 mars 2006 à 12h07min

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En grande forme ces dernières semaines et notamment lors de la coupe d’Europe disputée à Liévin où elle s’est imposée dans le 60 m, Christine Arron espère poursuivre sur sa lancée aux mondiaux en salle, qui débutent vendredi à Moscou. Les chances de médaille de la guadeloupéenne ne font toutefois pas oublier les absences de Ladji Doucouré, Muriel Hurtis, Mehdi Baala, Eunice Barber ou encore Marc Raquil. Une liste qui pourrait s’allonger si Salim Sdiri, blessé, décide de jeter l’éponge. Christine Arron risque donc de se retrouver bien seule...




De Liévin à Moscou. Le groupe France, à son aise la semaine dernière lors de la coupe d’Europe avec le succès final des Tricolores devant l’Allemagne (conservant ainsi leur titre) et la quatrième place des Bleues, risque de connaître quelques désillusions lors des prochains mondiaux en salle, dont le coup d’envoi sera donné vendredi à Moscou. Car les meilleures chances françaises de podium reposeront presque uniquement sur les épaules de Christine Arron. Double médaillée de bronze l’été dernier lors des mondiaux d’Helsinki, la guadeloupéenne a confirmé ses excellentes dispositions actuelles.

Le 26 février dernier, la protégée de Guy Ontanon se distinguait lors de la troisième et dernière journée des championnats de France en salle disputés à Clermont-Ferrand, en battant, avec un chrono de 7"06 sur 60 m, son propre record de France de deux centièmes. La guadeloupéenne décrochait ainsi la deuxième performance mondiale de cet hiver derrière les 7"04 de Veronica Campbell. Au meeting de Liévin vendredi dernier, elle marquait très vite les esprits en claquant un 7"08, avant de courir en 7"09 en finale. Pour la première fois de sa carrière, la principale intéressée descendait trois fois consécutivement dessous les 7"10 sur 60 m. Première en 7"16 dimanche en coupe d’Europe, Arron, qui déplorait toutefois après coup un manque de fraîcheur, fait donc logiquement figure de favorite à partir de vendredi à Moscou.

Une cascade de forfaits

Une pression qui s’annonce assez pesante, étant donné les nombreuses absences qui sont à comptabiliser dans les rangs tricolores. A commencer par celle de Ladji Doucouré. Le double champion du monde du 110 m haies et du relais 4x100 m ne sera pas du voyage, après avoir fait le choix de tirer un trait sur la saison indoor hivernale, faisant une seule exception pour la coupe d’Europe. Le protégé de Renaud Longuèvre, dont l’objectif est d’être au point pour les championnats d’Europe de cet été, aura pourtant frappé fort à Liévin en remportant le 60 m haies en 7"62 sans préparation spécifique. Une excellente performance, qui ne lui donne cependant pas de regrets pour Moscou, alors qu’il projette de débuter sa saison estivale le 1er avril en Floride.

Mehdi Baala, lui, n’a pas eu le choix. Handicapé par une blessure à la cuisse gauche, le strasbourgeois a décidé de mettre fin à sa saison hivernale, tout comme Muriel Hurtis, touchée au genou droit. La médaillée de bronze des derniers mondiaux d’Helsinki sur 1500 mètres Bouchra Ghezielle a invoqué, de son côté, une trop grande fatigue pour ne pas défendre ses chances sur 3000 m à Moscou. Et la cascade de forfaits ne s’arrête malheureusement pas là... Puisque Florent Lacasse (800 m) a renoncé à cause d’un tendon d’Achille douloureux. La délégation tricolore évoluera également sans Marc Raquil.

Mais le forfait de l’élève de François Pépin, retenu dans un premier temps pour courir le relais 4x400 m, n’est pas une surprise en soi, tant il avait déjà insinué après les championnats de France qu’il renoncerait aux mondiaux, une compétition qui ne faisait manifestement pas partie de ses objectifs. Dommage... Car Raquil, quatrième du 400 m lors du meeting de Liévin avec un chrono de 46"71, affichait une courbe de progression intéressante. Sans oublier que le relais tricolore, titré aux championnats d’Europe en salle l’an dernier, avait de réelles chances de podium. Et que dire de Eunice Barber ? Diminuée à la cheville, la protégée de Bob Kersee a préféré ne pas prendre de risques inutiles. Après avoir fait l’impasse sur ses quatrième et cinquième sauts à la réunion de Liévin et déçue par ses 6,33 m, Barber, en accord avec le directeur technique national Franck Chevallier, a préféré jouer la prudence pour ne pas compromettre l’avenir et la perspective de disputer les championnats d’Europe.

Sdiri décidera vendredi

Car cet événement reste le véritable objectif du groupe France, considérant que les mondiaux en salle ne représentent qu’une étape sur la voie qui mène au grand rendez-vous d’août, comme le rappelle Chevallier. Le DTN espère cependant que Salim Sdiri puisse relever le défi de Moscou. Ce qui n’est franchement pas évident, sachant que le principal intéressé souffre d’une petite lésion à la cuisse droite, après s’être blessé dimanche dernier à l’occasion de la coupe d’Europe. L’évolution de sa blessure est certes jugée favorable, mais celui qui pointe en longueur à la deuxième place des bilans mondiaux avec un bond à 8,27 m prendra sa décision vendredi quant à sa participation aux championnats du monde.

En attendant, Ronald Pognon, qui est assuré de faire le déplacement à Moscou, pourrait se distinguer sur 60 m. Le sprinter, miné par des performances en-deça de ses espoirs en début de saison, a le moral en hausse après s’être imposé à Liévin en coupe d’Europe en 6"65. Alors, pourquoi ne pas rêver ?

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