Patrice Binelli : « Nous pouvons viser la victoire aux championnats d’Europe de cross »
Publié le mardi 6 novembre 2007 à 13h16min
C’est reparti pour une nouvelle saison de cross. Une saison qui s’annonce, cette année encore, des plus palpitantes. Entre les championnats d’Europe au mois de décembre, les Mondiaux en mars et le circuit national, les coureurs français n’auront que très peu de répit. Les détails de cette saison 2007-2008 avec Patrice Binelli, responsable du cross au sein du secteur hors stade à la FFA.
Quelles sont les grandes étapes de cette nouvelle saison de cross ?
Depuis maintenant une dizaine d’années, nous distinguons deux grandes phases. La première a débuté le week-end dernier avec le cross national du groupe Nice-Matin. Cette compétition constitue le point de départ d’une série de cross traditionnels du circuit national. Cette première période s’achèvera avec les championnats d’Europe, qui auront lieu le 9 décembre à Toro, en Espagne. Dès le mois de janvier, nous entrerons dans une nouvelle phase avec les championnats départementaux et régionaux. Il y aura aussi le cross international Ouest-France au Mans, une compétition également très importante du calendrier. Un cross de référence. Les meilleurs coureurs français ont ensuite rendez-vous début mars sur l’hippodrome de Laval, en Mayenne, pour les championnats de France. Les championnats du monde, le 30 mars à Edimbourg (Ecosse), marqueront la fin de cette saison.
Une année encore bien remplie…
On aime le cross en France. C’est une tradition chez nous. De plus, c’est un excellent moyen de travailler le foncier. C’est pour cela que les demi-fondeurs participent régulièrement à des cross. C’est aussi une excellente préparation de la saison estivale.
Quelles sont les modalités de sélection pour les championnats d’Europe ?
Pour les juniors et les espoirs, la sélection se fera à partir des résultats du cross d’Allonnes, dans la Sarthe, le 18 novembre. Les cinq premiers y gagneront leur billet pour l’Espagne. C’est un peu différent pour les seniors, car l’ensemble de leurs résultats entrera en compte. On connaîtra la sélection officielle le lundi 26 novembre.
Quelles pourraient être les meilleures chances françaises aux championnats d’Europe ?
Il y a un réel potentiel chez les jeunes. Le dernier stage des juniors et des espoirs, à Angers, a d’ailleurs montré une volonté collective de réussir. Quant aux seniors, nous avons toujours eu de bons résultats, notamment par équipe. Nous continuons dans ce sens. Cette année encore, les équipes masculines et féminines peuvent viser un podium, et pourquoi pas la victoire. Les Français ont une vraie réputation de crossmen. Mais il faudra faire très attention aux Espagnols, nos grands rivaux, qui évolueront à domicile. Chez les femmes, la densité est moins importante, mais nous possédons là aussi un bon potentiel. Julie Coulaud représente peut-être notre plus grande chance de médaille. Elle a d’ailleurs fait de cette compétition un objectif majeur de sa saison.
Un même optimisme est-il réaliste pour les championnats du monde, en mars prochain ?
La donne est différente. C’est une compétition très relevée, avec les Africains qui dominent outrageusement. De plus, les championnats du monde arrivent de plus en plus tard dans le calendrier, et certains n’ont pas envie de prolonger leur saison jusque là. C’est pourquoi tous n’y participeront pas. L’échéance semble plus ciblée. Mais le parcours d’Edimbourg n’est pas facile, une chance pour nous. Sur ce genre de terrain, les Européens et notamment les Français, sortent généralement du lot.
Voir en ligne : FFA
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