Solen Désert : « Je n’envisage pas de rater les JO »

Solen Désert, comment analysez-vous votre début de saison ?

Je n’ai disputé que trois courses, ma saison débute à peine. Mes temps vont descendre petit à petit, car je ne me sens en forme que depuis peu de temps. Je viens de faire 52’’19 le week-end dernier à Varsovie (Pologne), et j’attends mon heure ! Pour l’instant, je me concentre sur la Coupe d’Europe, qui a lieu ce week-end à Annecy. J’espère que l’on va faire un super relais 4x400 m, et obtenir la qualification pour les Jeux avec l’équipe de France.

Vos deux premières courses, à Forbach et Alger, doivent vous laisser un goût amer...

Après ma chute à Forbach, j’ai passé des examens à l’hôpital de Brest. Les médecins m’ont dit que j’avais fait un malaise vagal. D’après eux, ce n’est pas très grave, c’est quelque chose qui peut arriver. Le plus inquiétant, c’est que ça a eu lieu pendant l’effort. Ensuite, à Alger, la course a été rappelée quatre fois, il manquait quatre filles sur huit, et j’ai fait une nuit blanche... En fait, j’ai perdu quatre jours là-bas, tout ça pour faire un chrono pourri (53’’06) ! Ce début de saison est donc à mettre entre parenthèses.

Qu’avez-vous à améliorer aujourd’hui ?

Il faut que je sois davantage patiente. Les autres sont en forme, tandis que je ne suis pas encore au top. Ce n’est pas forcément facile à accepter. Mais je m’entraîne bien, et les sensations reviennent petit à petit. Je retrouve mes repères, ma saison est lancée.

Vous ambitionniez une qualification pour les JO. C’est toujours le cas ?

Pékin, c’est mon objectif premier, et je pense que c’est dans mes cordes. Sinon, je ne me serais pas donné autant de mal cette année : je m’entraîne à Paris, je passe mon temps dans les avions... Une sélection aux Jeux n’a jamais été facile, mais je vais tout faire pour y arriver.

Vous avez jusqu’à fin juillet, et les championnats de France d’Albi, pour réaliser les minima. À partir de quand serez-vous en mesure de courir pour faire un chrono ?

Je me concentrerai sur les minima à partir de début juillet (La Finistérienne a normalement prévu de s’aligner à Milan au début de ce mois). Mais l’important, c’est aussi de rentrer dans des bons meetings, et de courir aux côtés de filles qui font 50’’. Il faut également que les conditions soient optimales, sans pluie et sans vent.

Rater les Jeux olympiques, vous y pensez ?

Ce serait une très grosse déception de ne pas y aller, et je ne l’envisage même pas. J’ai 26 ans dans quelques mois, les prochains Jeux sont dans quatre ans, et il peut encore se passer beaucoup de choses d’ici-là... C’est maintenant ou jamais !