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Stephane Caristan : « L’objectif reste les JO »


Publié le samedi 1er mars 2008 à 08h40min

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Christine Arron incertaine pour Valence, Stéphane Caristan ne perd pas espoir. L’entraîneur de la sprinteuse guadeloupéenne compte toujours sur les « Monde » en salle tout en restant focalisé sur le seul objectif de la saison : les JO.




Stéphane Caristan, pouvez-vous revenir sur la saison hivernale de Christine Arron et le programme d’entraînement mis en place jusqu’aux « Monde » de Valence ?

Christine a terminé sa saison tard, au mois de septembre dernier. Elle est ensuite partie fin octobre aux Antilles et est rentrée mi-novembre. Nous avons commencé à travailler lorsqu’elle était aux Antilles mais nous avons surtout collaboré ensemble à partir de novembre. Elle est repartie le 23 décembre aux Antilles et ce, jusqu’à la mi-janvier. Là, elle a commencé un travail de vitesse qu’elle ne faisait pas aussi tôt dans la saison les autres années. En janvier, nous avons été vers le spécifique pour la saison en salle mais également pour être performant sur 200 mètres indoor. Nous avons commencé la saison le 8 février à Eaubonne. Christine avait passé la semaine sous antibiotiques, ça a duré trois semaines. Elle est en forme mais chronométriquement, elle n’arrive pas encore à le valider par une performance digne de ce qu’elle fait à l’entraînement.

Vous collaborez ensemble depuis maintenant deux saisons. Avez-vous senti une progression par rapport à l’année passée ?

Les changements, je les ai vus lors des Championnats de France en salle de Bordeaux. Pour la première fois depuis dix ans, Christine a réussi à faire des mises en action avec des poussées sur plus de 30 mètres alors qu’habituellement, aux 20 mètres elle se redresse et fait ce qu’elle sait très bien faire habituellement mais un peu trop tôt. Nous avons vraiment travaillé sur ce sujet. Je n’arrêtais pas de lui dire qu’elle me faisait des choses bien mais que je ne les voyais pas en compétition. Je les ai vues pour la première fois à Bordeaux. Je ne les ai pas vues aussi nettement à Bercy même si le chrono était un peu meilleur. Là, elle souffre de la hanche. Elle a fait une mésothérapie jeudi. Nous avons fait un entraînement gentil en musculation vendredi. Samedi, nous allons tenter de courir un peu plus vite, repos dimanche et la semaine prochaine, elle retentera de faire des accélérations plus conséquentes pour envisager d’aller à Valence aux Championnats du monde.

Que signifierait un forfait pour Valence ?

Le fait de faire de l’indoor était un objectif en soi car Christine aime la compétition. Elle n’envisage pas de faire de l’entraînement l’hiver sans avoir à valider quelque chose par un chrono en compétition, d’aller rechercher l’adversité. C’était donc quelque chose de nécessaire. Maintenant, ce n’est pas un objectif fondamental puisque l’objectif fondamental reste les Jeux Olympiques. Mais s’il y avait du plaisir et des choses à faire cet hiver, elle était prête à le faire et c’est dans ce but-là qu’elle faisait de la salle. Elle voulait également essayer de mettre en place des choses en vue du 100 mètres pour l’été et voir en compétition ce que pouvait donner, en termes de chrono, ce qu’elle avait fait sur 200 mètres à l’entraînement.

Comment abordez-vous la saison estivale ?

Le programme est bien établi. Si on décide, en fin de semaine, qu’elle ne va pas à Valence, elle sera en repos la semaine prochaine avec une reprise le lundi ou le mercredi suivant. Si elle décide de courir à Valence, elle sera au repos la semaine qui suit Valence pour reprendre assez rapidement la semaine d’après. Fin mars, elle va retourner aux Antilles. Je vais la retrouver à partir du 4 avril pendant une douzaine de jours. Elle rentrera fin avril, début mai en France et participera probablement aux Interclubs. L’objectif est la Golden League début juin et les Jeux Olympiques comme point d’orgue.

La mise en action sera-t-elle un axe de travail prépondérant dans ce programme ?

Oui. Je ne connais pas trop son histoire en matière d’entraînement mais ce que j’ai pu constater l’année dernière et cet hiver c’est que, à l’entraînement, elle m’a fait 90 % de départ et de temps de réaction de très grande qualité. Quand je dis très grande qualité, je parle de choses que je n’ai pratiquement jamais vues en compétition depuis qu’elle s’entraîne avec moi. Par contre, j’ai pu expérimenter cet hiver qu’en opposition à l’entraînement, la qualité s’en ressent. Je pense qu’elle s’est peut-être habituée trop longtemps à courir seule à l’entraînement. On va donc axer le travail sur l’opposition avec des hommes ou des femmes qui font partie du groupe d’entraînement pour améliorer ce secteur afin qu’elle soit aussi performante en compétition qu’elle peut l’être à l’entraînement.

Avez-vous déjà une idée des rendez-vous estivaux auxquels elle prendra part ?

Le meilleur entraînement possible, c’est la compétition. Pour s’étalonner, le mieux est d’en faire. On sait que le programme, en raison des Jeux Olympiques, va commencer tôt avec la Golden League dès le début du mois de juin. Le problème est que la Golden League est sur 200 mètres cette saison. Christine, à 34 ans, ne va pas faire vingt 200 mètres durant l’été. On va essayer de focaliser son attention sur la Golden League et de s’aligner sur 100 mètres lors des autres meetings car c’est la distance sur laquelle, je pense, elle a de plus grandes chances de briller. On va aménager la saison pour qu’elle soit performante dans ce secteur-là de la Golden League, qu’elle soit incontestable aux Championnats de France afin de valider sa pré-sélection aux Jeux Olympiques.

*Propos recueillis par Sophie Danger

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