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Teresa Nzola Meso Ba : « Faire plaisir au public »


Publié le dimanche 3 février 2008 à 07h05min

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En ce début de saison hivernale, Teresa Nzola Meso Ba fait preuve d’éclectisme. Pour l’instant, la recordwoman de France du triple saut (14,69 m) s’est déjà essayé au 200 m, au saut en longueur et au triple saut bien sûr. Avec une performance de pointe à 13,67 m le 12 janvier puis un triple bond à 13,81 m une semaine plus tard, la sociétaire de l’Entente Sud Lyonnais entame l’année 2008 sur des bases intéressantes. En route vers les Mondiaux en salle de Valence puis les Jeux olympiques de Pékin, la jeune femme d’origine angolaise fera avant escale à Bercy le 22 février, à l’occasion du Meeting de SEAT. Une excellente occasion de se confronter au gratin mondial, emmené par la Cubaine Yargelis Savigne.




Vos deux concours de triple saut de rentrée sont plutôt de bon augure pour la suite, non ?

Ces compétitions m’ont surtout permis de travailler certaines phases de mon saut. J’en ai profité pour me concentrer sur mes sensations. Je n’avais pas pris part à un concours depuis Août et les Mondiaux d’Osaka donc j’avais les crocs.

Et au niveau du résultat ?

C’est bien, même très bien. L’an dernier, fin janvier, je retombais trente centimètres moins loin. Je suis bien dans mes chaussures. Je continue à progresser au fil des années car avec mon coach, Zoran Denoix, nous travaillons progressivement et dans la continuité. Et ça paye…

Comment abordez-vous mentalement ces compétitions de début de saison ?

Sans stress ! C’est encore de l’entraînement, ce n’est pas le bon moment pour se mettre la pression. Sur des Championnats du Monde, là, tu peux stresser.

La longueur et le 200 m, c’est pour le fun ?

Le saut en longueur m’a permis de faire partir une petite appréhension avec un bond à 6,15 m. Je me suis sentie bien et j’en ai profité pour travailler mon ramené. Janvier, c’est le bon moment pour bosser ce genre de choses. Le 200 m, c’était un pari. Et le but était de finir. Donc je l’ai réussi. Et en plus, j’ai battu mon record personnel en 25’’49. Je m’amuse sur cette distance, comme sur 400 m et 400 m haies. Je suis habituée à pratiquer ces épreuves lors des Interclubs. Elles me permettent de travailler le mental.

Avec le recul, quel bilan tirez-vous de la saison 2007 ?

Ca a été une très bonne saison. Beaucoup de gens qui ne me connaissent pas se sont attardés sur ma contre-performance à Osaka (ndlr : éliminée en qualification avec un bond à 13,94 m). Mais j’étais blessée à la cheville. De toute façon, ces Mondiaux sont oubliés, je suis passée à autre chose. Et il y en aura d’autres dans deux ans. Surtout, je suis quand même passée de la 30 ème à la 9 ème place au niveau mondial. J’ai pulvérisé tous mes records, remporté la Coupe d’Europe et terminé 3 ème des Championnats d’Europe en salle. Que demander de plus !

Quel est le programme de votre saison en salle ?

Je souhaite participer aux Mondiaux en salle, à Valence. Les minima sont fixés à 14,05 m. Mes ambitions, je les garde pour moi. Mais je n’irai pas pour terminer à la dernière place. Et pourquoi ne pas repartir avec une médaille ? Avant ces Mondiaux, je prendrai part au Meeting SEAT à Bercy.

Justement, le 22 février, vous devrez vous frotter à la Cubaine Yargelis Savigne. Quel regard portez-vous sur elle ?

Savigne, je ne la connais pas trop. En tout cas, c’est une grande dame de la discipline puisqu’elle a sauté au-delà des 15 m. Je ne me suis jamais concentrée sur sa technique. Je suis quand même là pour aller plus loin qu’elle ! Chaque athlète possède sa propre technique. La preuve, c’est que si un coach fait faire des montées de genoux à deux débutants, de la même taille et du même poids, ils les feront complètement différemment.

Sauter devant le public français n’est pas si fréquent…

C’est super de pouvoir sauter devant plusieurs milliers de spectateurs. Nous, les Français, en avons besoin. Quand on saute chez soi, on veut faire plaisir au public. C’est un vrai « plus ».

Les Jeux olympiques de Pékin auront lieu dans six mois. Vous y pensez tous les matins au réveil ?

J’y pense, comme tous les athlètes, mais pas tous les matins. C’est l’objectif final de ma programmation. Mais ce n’est pas non plus une obsession. Je m’entraîne pour y réaliser quelque chose. Là-bas, le stress risque de monter un peu. Mais je suis plutôt décontractée avant les concours. Je ne suis pas du genre à me ronger les ongles anxieusement.


Voir en ligne : FFA

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