Une nouvelle race de joggers
Publié le dimanche 11 mars 2007 à 12h47min
Le Jogger des champs va-t-il chasser celui des villes ?
Même si l’engouement pour les courses sur route ne faiblit pas en France, à voir les 23 000 coureurs engagés aujourd’hui au Semi-Marathon de Paris et les 35 000 inscrits au Marathon de Paris le 15 avril, une nouvelle race de coureurs s’affirme de plus en plus. Depuis quelques années, les courses en nature, appelées également « trails », se développent à grands pas. Avec plus d’une cinquantaine de courses inscrites au programme du calendrier francilien, ces nouveaux coureurs ont le vent en poupe.
« Il y a un jour où on en a marre du chrono », lance Jean-Baptiste Protais, 46 ans, ancien marathonien de niveau international (2 h 12’35’’ en 1992) sous le maillot de l’équipe de France, adepte de ces courses en nature. « On est un peu lassé car on sait très bien qu’on ne pourra plus aller aussi vite avec l’âge. Puis on connaît tout d’une course sur route. » La lassitude des mêmes rues traversées d’année en année, les foulées effectuées sur le bitume et le même rituel lors de chaque épreuve peuvent provoquer un désir de découvrir autre chose.
« L’amour de la nature »
« Les courses sur route sont très bien organisées, reconnaît-il. Trop bien d’ailleurs car on est complètement assisté. Alors que dans les courses en nature, on doit tout gérer, de l’alimentation que l’on porte sur le dos aux endroits où passer. » Finies les déceptions dues aux chronos ratés. « On prend le départ avec une autre philosophie lorsque l’on court un 40 km en nature en traversant les champs, les sentiers forestiers, les ruisseaux. C’est un vrai challenge qui nous attend à chaque fois. » Un phénomène de mode ? « Pas du tout, répond Jean-Baptiste Protais, plutôt un concept qui se développe et prend en compte l’amour de la nature. Pourtant, les trails apparaissent plus difficiles à négocier », insiste l’ancien marathonien qui conseille aussi bien des coureurs routiers que des trailers à Issy-les-Moulineaux. « Les pieds et les chevilles ont une importance capitale car ils doivent être solides afin de réagir à la topographie des différents reliefs et matériaux. »
Voir en ligne : Le Parisen
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