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Anne-Cécile Fontaine : « Il faut savoir rester humble »

Publié le dimanche 17 mai 2009 à 08h24min

Sacrée championne du monde des 24 heures à Bergame (Italie) le 3 mai, lors du Challenge Mondial, Anne-Cécile Fontaine a succédé à une autre Française, Anne-Marie Vernet, qui l’avait emporté à Séoul (Corée du Sud) le 19 octobre 2008. Avec 243 km 644 m parcourus, elle a échoué à seulement treize mètres de la meilleure performance mondiale de tous les temps.

Mais pas de quoi gâcher le bonheur de la Landaise, licenciée au Lunel Athlétisme, qui a construit sa victoire grâce à un départ prudent. Elle s’est également couverte d’or par équipes, la France l’emportant grâce à la 2 ème place de Brigitte Bec (234 km 977 m) et à la 12 ème place de Kora Boufflert (205 km 457 m). Kinésithérapeute dans la vie, Anne-Cécile Fontaine explique la réussite des Tricolores par l’esprit de cohésion qui les lient. Avant d’aller chercher ses enfants à l’école, la toujours souriante « ultra-fondue » est revenue pourhttps://www.athle.fr/sur son week-end en or.

Vous avez été sacrée championne du monde des 24h il y a un peu plus d’une semaine en échouant à seulement treize mètres de la meilleure performance mondiale de tous les temps. Comment avez-vous réagi sur le coup ?

Je suis d’une nature assez positive. C’est donc la joie d’avoir terminé la course qui l’a d’abord emporté. Je n’étais pas venue pour battre le record du monde mais pour donner le meilleur de moi-même. J’ai mis un peu de temps à réaliser que j’avais gagné.

Quel était votre objectif en arrivant à Bergame ?

Je ne m’étais pas donné d’objectifs en termes de place car cela dépend de la présence ou non des meilleurs athlètes. En plus, sur 24h, tout peut se passer. A Séoul (où elle avait décroché l’argent en octobre dernier), personne ne m’attendait. Il faut savoir rester humble sur 24h.

Quelles étaient les conditions de course ?

Le soutien du public a été incroyable. Les Italiens s’étaient déplacés en masse. Tout au long de la nuit, j’ai surtout entendu les supporters français. J’ai souffert de la chaleur comme tout le monde. Il faisait au moins 25°C à l’ombre et plus de 30°C en plein soleil. Le terrain n’était pas évident avec du devers, du goudron et une petite descente. J’ai fini la course avec pas mal d’ampoules, comme toujours. Mais ça ne m’a pas gênée.

Vu ce que nous vous décrivez, comment expliquez-vous votre capacité à avoir réalisé une telle performance dans ces conditions ?

Je préfère la chaleur à la pluie. Surtout vu l’hiver qu’on a eu en France. Pendant mes trois mois de préparation, ça a été l’enfer. J’ai su m’adapter aux conditions. Ça a été la clé. J’ai peut-être manqué un peu d’ambition mais, comme toujours, je suis partie loin derrière, à mon rythme. L’objectif était d’avoir la sensation de ne pas être fatiguée le plus longtemps possible. C’est un peu la technique de la tortue !

A quel moment avez-vous pris la tête ?

Je ne m’en souviens plus exactement. C’était pendant la nuit. Sur le coup, je me suis dit que j’avais commis une erreur, que c’était trop tôt pour passer en tête. Au bout de huit heures de course, il y avait beaucoup de personnes qui souffraient énormément, qui faisaient des syncopes ou qui vomissaient.

Quel est le secret de l’équipe de France féminine qui, comme lors du dernier Trophée Mondial à Séoul, s’est facilement imposée par équipes ?

Les 24 heures ont considérablement évolué ces dernières années. Ça touche de plus en plus de monde, la préparation est plus pointue qu’avant. Au sein de l’équipe de France, il y a une très bonne ambiance entre nous, une vraie cohésion. Ne pas gagner d’argent complique un peu les choses sur les plans professionnels et familiaux mais contribue peut-être à la cohésion de l’équipe.

Comment vous êtes-vous retrouvée à pratiquer les épreuves de longue distance ?

J’ai commencé les 24h en 2006. Avant, je faisais du footing en loisir. Mais j’avais des prédispositions pour le long puisque, dès mon premier 100 km, avec peu d’entraînement dans les jambes, j’ai réalisé un temps de 11h15’. C’est mon mari qui m’a fait découvrir les longues distances. Un jour, il m’a proposé de venir courir avec lui. Et j’ai accepté ! La suite ? Cette année, je compte améliorer mon record personnel sur 100 km, qui est de 9h20’.

* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer


Voir en ligne : FFA

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