CNOSF : Henri Sérandour plébiscité

« Cette réélection est un très bon signe, car elle est synonyme de stabilité, de consensus et de modernité. J’y vois un signal positif envoyé au comité international olympique », a déclaré le ministre des Sports Jean-François Lamour, présent mercredi lors de l’assemblée générale du CNOSF dont le conseil d’administration a véritablement plébiscité Henri Sérandour. Pour la première fois élu en 1993 à la tête du mouvement olympique et sportif français, l’ex-président de la fédération de natation âgé de 68 ans a bénéficié de 410 voix sur 448 suffrages exprimés lors du vote des membres du CA. A savoir 91,52 % des voix.
« Ce 4 ème mandat sera celui de l’unité. Le sport reste le plus grand facteur de rassemblement de la nation. 90 % des français veulent les jeux à Paris », a déclaré Henri Sérandour, ému par cette quatrième réélection. « L’émotion n’a jamais était aussi forte que pour ce quatrième mandat. Car il y a en jeu la candidature de Paris 2012. On a besoin de ce levier ».

A ce sujet, Henri Sérandour, très satisfait que « le rôle social du sport ait été reconnu jusqu’à l’échelon européen », s’inquiète d’un possible « non » français au référendum du 29 mai sur le traité constitutionnel de l’UE.
« Je pense qu’un « non » pourrait être préjudiciable à l’obtention par Paris de l’organisation des JO 2012 », pense-t-il. « Lors du vote du CIO, 36 membres européens vont voter, dont 26 sont membres de la communauté. Alors qu’on va s’ouvrir à la jeunesse mondiale, alors que la France fait partie des fondateurs de l’Europe, peut-elle descendre du train en marche ? Quelques un des 26 membres pourraient mal comprendre. En tant que citoyen, je vais voter « oui » ».
Le comité international olympique (CIO) désignera le 6 juillet à Singapour, la ville organisatrice des JO 2012. Paris est en concurrence avec Londres, Madrid, New York et Moscou.

Jean-Michel Brun, le vice-président du CNOSF et chef de mission aux JO d’Athènes l’été dernier, pense lui qu’un « non » français au référendum « resterait à la marge » pour le choix du CIO, « même s’il ne faut jamais froisser les susceptibilités intérieures ». Jean-Michel Brun a fait mieux que Henri Sérandour, en obtenant mercredi 93,15 % des suffrages pour sa réélection au conseil d’administration du CNOSF. Jean-François Lamour a regretté qu’aucune femme ne figure au collège des fédérations olympiques, qui dispose de 21 élus. Le ministre des sports qui souhaite « l’intégration des femmes dans les instances dirigeantes », estime qu« ’au niveau olympique, il reste du chemin à faire ».
Le rapport financier présenté lors de cette assemblée générale du CNOSF indique que l’exercice 2004 a dégagé un excédent de 57765 €, alors que le budget prévisionnel 2005 d’un montant de 8,5 millions d’euros a été adopté.
L’assemblée générale a aussi confirmé l’affiliation au CNOSF de cinq fédérations : la fédération française de pentathlon moderne ; la fédération française de sports de traîneau, ski-pulka et cross-canins ; l’association française du corps arbitral multisport ; l’ASPTT et enfin la... fédération française de pêche à la mouche et au lancer.
« Nous sommes pour un monde universel, l’idéal olympique englobe l’universalisme », explique Jean-Michel Brun à propos de l’éventuel anachronisme constitué par l’intégration par le CNOSF de la pêche à la mouche. « Cela permet d’élargir le champ des compétences ».