Diniz : « Une simple passerelle »

Yohan Diniz, Dans quel état d’esprit êtes-vous avant ces championnats de France ?

Je me sens confiant, je n’ai pas vraiment de pression. Pour moi, les championnats de France sont plus l’occasion d’une bonne préparation pour les mondiaux d’Osaka qu’une compétition que je dois à tout prix relever. C’est en quelque sorte une très belle séance d’entrainement.

Les championnats de France ne représentent donc pas grand chose pour vous ?

Si. Ca me ferait évidemment très plaisir d’être sur la plus haute marche du podium. Mais je ne suis pas là pour claquer un chrono. C’est une simple passerelle vers Osaka où il faudra répondre présent. Cette étape de Niort est dans le prolongement de ma préparation, et en sera le point d’orgue avant de débuter les mondiaux.

Allez-vous vous présenter sur la même distance à Niort et à Osaka ?

Non, à Niort je serai en lice pour le 20 km marche alors qu’au Japon je me présenterai pour le 50 km marche. Je n’ai pas besoin de tout donner à Niort, et il faudra vraiment être présent fin août. C’est plus que le double, mais une préparation sur le 20 km me sera amplement suffisante.

Vous vous êtes révélé au public l’année dernière, à Göteborg, comment gérez-vous votre nouvelle notoriété ?

Plutôt bien. J’y vais également (à Niort) pour communier avec le public, ça fait toujours plaisir de voir que les gens s’intéressent à vous et vous sollicitent. Maintenant je sais me mettre à l’écart quand il faut travailler et m’entraîner, ce n’est pas un souci.

Quels vont être vos rivaux lors des deux prochains rendez-vous de ce mois d’août ?

A Niort, ce seront évidemment tous les marcheurs de l’équipe de France. Que ce soit Sébastien Biche, Hervé Davaux ou les autres, ils sont tous très compétitifs et le niveau sera relevé. Concernant Osaka, tous les plus grands y seront. Il y aura l’Australien Nathan Deakes, recordman du monde de la spécialité (en 3h35’29", ndlr), mais aussi de très bons compétiteurs, comme les Chinois.

Le niveau sera donc plus relevé qu’à Göteborg ?

Pas forcément. Le 50 km marche est quand même à forte domination européenne, et les Russes voudront prendre leur revanche des championnats d’Europe. Je pense que cette compétition est abordable, mais que chacun aura une motivation nécessaire pour que ce soit une très belle épreuve.

N’êtes-vous pas trop ébranlé par les suspicions de dopage qui touchent l’athlétisme français ?

Je ne préfère pas me prononcer pour l’instant. J’attends de savoir quels sont les faits concrets avant d’émettre un quelconque jugement.