Driss El Himer : « Je ne vais pas m’arrêter là »
Publié le lundi 21 janvier 2008 à 13h58min
Au cross Ouest France, lors de la course des As hommes, avec panache et courage, le sextuple champion de France a égalé le record de trois succès du Belge Rousseau.
Responsable du théâtre de Strasbourg, Caroline El Himer a assisté à une mise en scène énergique mais stressante. En revanche, elle a adoré la chute après avoir « eu vraiment peur qu’il se relâche à la fin ».
Un trio des Hauts Plateaux (Kiplagat-Kiprop-Muriuki) s’était lancé aux trousses de son champion de mari. « Le dernier kilomètre a vraiment été difficile, admettra Driss El Himer, son troisième bouquet manceau à la main. Il me fallait tenir le rythme tout en gérant un possible retour de derrière ».
Un final au courage après un départ de... 3000 m piste. « Je ne m’attendais vraiment pas à un début de course aussi dur. Il est rentré dedans direct. Je me suis dit « il est fou ». Jamais encore, je n’avais vu un début de course aussi rapide. Ici, c’est quand même du cross... pas de la piste ».
J’ai vu qu’il était cuit
Bernard Kiplagat, l’étonnant remplaçant de Kigen, joue les fusées-éclaireurs. Comme inspiré par son aérienne compatriote, Linet Masai en As femmes, il fait tout exploser dès ses premières foulées. Chrono et concurrence. « Du coup, je suis parti trop-trop vite, analyse le vainqueur. D’un autre côté, je savais que je finirai par le reprendre. On a fait un tour ensemble, où j’ai essayé de le taquiner un peu pour le tester. J’ai vu qu’il était un peu cuit ».
Le néo-Strasbourgeois se sait en forme. De plus, il connaît l’Epau comme sa poche. « Cette nouvelle victoire ici me fait vraiment plaisir. Le record de succès français, c’est fait. J’égale aussi le record de trois victoires du Belge Rousseau. Rendez-vous l’an prochain car je ne vais pas m’arrêter là ».
En attendant, l’ex-Légionnaire a confirmé qu’il avait « le cross dans le sang ». Ça tombe à pic. Un autre record pourrait s’offrir à lui début mars sur l’hippodrome lavallois.
Le marathon, c’est comme le poker
« Aller chercher une septième couronne nationale n’est pas un objectif majeur, même si j’aurais à cœur d’y défendre mon titre ». Une préparation qu’il effectuera comme d’habitude à Ifrane, « même si certains sont contre ».
Passée la saison des labours, direction ce bon vieux macadam. Avec comme objectif majeur, les minimas olympiques (2h10’30") sur marathon. « Je me donne encore une quinzaine de jours pour décider du lieu ». Ce sera Paris, Rotterdam ou Londres. Quant au Jour J ? « Vous savez, le marathon, c’est un peu comme jouer au poker. Si les blessures me laissent tranquille, je me sais capable dans un bon jour de réaliser ces minimas. J’ai déjà réussi une fois 2h06’. Alors pourquoi pas deux ? »
Driss El Himer n’en est pas à un défi près...
– Ils ont dit
Bernard Kiplagat : « C’était ma stratégie de partir ainsi en tête. Je ne suis pas surpris par la victoire de Driss El Himer. Avec les évènements dans mon pays (le Kénya), il est difficile de s’entraîner. C’est même dangereux ».
Moktar Benhari (Val de Reuil AC, 5 ème) : « Le cross Ouest-France est une référence, je suis donc surpris d’être si près des premiers... Avec le recul, c’est même dommage, car je pensais qu’il y avait un autre groupe de coureurs entre moi et les leaders. Si je l’avais su, comme j’étais bien, je pense que je pouvais faire l’effort pour être encore plus près du podium... »
Julien Moreau (AC La Roche, 16 ème) : « Ma place est flatteuse et elle est due au fait que la délégation africaine est moins dense que d’habitude (29 ème en 2006), compte tenu des évènements kényans. Je termine derrière Hassan Hirt, comme à Allonnes, ce qui correspond à mon niveau actuel. Etre premier régional, cela fait plaisir et c’est important pour la confiance ».
Voir en ligne : Ma Ville.com
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