Driss Maazouzi : « L’objectif de l’année : les Jeux olympiques ! »
Publié le mercredi 5 mars 2008 à 12h50min
A 38 ans, Driss Maazouzi n’a pas changé en apparence. Toujours souriant, enthousiaste et motivé, il aimante avec une facilité déconcertante journalistes et observateurs. Mais le troisième des Championnats du Monde sur 1500 m en 2001 a enfin trouvé la voie de la sagesse. Finies les saisons d’hiver éreintantes, le demi-fondeur des Coquelicots Saint-Étienne a décidé de cibler ses objectifs. Et ça paye. A Laval, lors des Championnats de France de cross, il a remporté son cinquième titre national sur cross court, devançant des clients comme Abdelharim Zillali (Asml Fréjus) et Mustapha Essaid (Entente Athlétique Grenoble). Interview.
Driss, personne ne vous attendait ce week-end. Et vous nous refaites le coup du retour…
Je n’avais plus participé aux Championnats de France de cross depuis 2002. Et là, je gagne ! C’est mon cinquième titre sur cross court. Je sors de quatre années pendant lesquelles j’ai galéré. Vous savez, quand on est dans le doute, il est difficile de se remettre en question.
Qu’avez-vous changé par rapport à ces quatre dernières années ?
J’ai compris qu’à 38 ans, je ne pouvais pas tout faire : les Championnats d’Europe de cross, la saison en salle, etc… J’ai décidé de cibler des objectifs précis. Cette victoire me donne une énorme confiance. En plus, derrière moi, il y a du beau monde. J’ai changé aussi dans la vie de tous les jours. Je travaille désormais au service des Sports de la ville de Saint-Étienne. Ce travail m’a apporté un nouvel équilibre.
Ce titre, c’est une revanche ?
Oui, c’est une revanche. Pas par rapport aux autres mais par rapport à moi-même. Je me suis entraîné comme un fou pour ces Championnats de France. Aujourd’hui, j’étais venu pour gagner ou au moins monter sur le podium. Mais l’objectif de l’année, ce sont les Jeux olympiques.
Sur quelle distance ?
Sur 1500 m. Je suis fou de cette course. A 38 ans, je ne vais pas changer d’épreuve maintenant. J’ai tenté ma chance sur 5000 m mais je n’ai jamais réussi à trouver la bonne allure. Sur 1500 m, c’est plus simple. Ça part vite sur les cinq cents premiers mètres puis ça relâche un peu. Et ça finit très fort.
*Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer
Voir en ligne : FFA
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