Jean-Michel Dirringer : « Mehdi est dans les temps »
Publié le lundi 30 juin 2008 à 08h13min
L’entraîneur de Mehdi Baala, Jean-Michel Dirringer, juge positivement la performance de son élève à Villeneuve d’Ascq (3’34"40) au regard des conditions de course. A un mois et demi des Jeux, le champion d’Europe du 1500 m est dans les temps.
Jean-Michel Dirringer, êtes-vous satisfait de la performance de Mehdi vendredi à Lille (victoire en 3’34"40) ?
On visait 3’33" mais les conditions n’étaient pas parfaites. La course a beaucoup ralenti des 600 aux 1000 mètres. Dans ce contexte, faire 3’34", c’est tout à fait correct.
Qu’est-ce qu’il reste désormais à améliorer dans l’optique de Pékin ?
Il faut faire un peu de travail rapide. Mehdi n’a pas pu en faire du tout à Font Romeu à cause de conditions météo déplorables, quasi hivernales. Prochainement, il va courir plus vite en compétition, d’abord lors d’un 1000 m à Strasbourg (2 juillet) puis un gros 1500 m à la réunion Golden League de Rome (15 juillet). Par rapport à ce qu’il a fait, et surtout ce qu’il n’a pas pu faire, ce qu’il réalisé vendredi soir est très bien.
Vous avez choisi de ne pas faire beaucoup de sorties sur 1500 m avant les JO. Pour quelle raison ?
Mehdi va en faire plutôt plus que les autres années. Dans ce premier cycle de compétitions, on a prévu une course tactique à la Coupe d’Europe (ndlr : victoire en 3’40"55) et deux courses rapides à Lille et Rome. C’est tout à fait habituel.
A deux mois des Jeux olympiques, on sent Mehdi serein…
Je ne vois pas quelles raisons il y aurait lieu de s’inquiéter. Bien au contraire. Il y a encore un mois et demi jusqu’aux Jeux olympiques. Très franchement, c’est la première fois où, fin juin, il fait aussi peu de travail de qualité. Pas parce qu’il a été blessé mais par prudence à cause des conditions difficiles à Font Romeu. Malgré cela, il a terminé très vite lors de la Coupe d’Europe pour une victoire en 3’40" qui représente le niveau des séries et demi-finales mondiales. C’était bien dans le domaine du finish. A Lille il fait 3’34" alors que les Mondiaux s’étaient gagnés en 3’35" l’année dernière (ndlr : l’Américain Bernard Lagat avait remporté l’or avec un chrono de 3’34"77). Tout va bien, Mehdi est dans les temps.
* Propos recueillis par Sylvain Coullon