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Jeûner : Bonne ou mauvaise idée ?


Publié le samedi 2 mars 2024 à 13h07min

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Le fait de jeûner existe depuis longtemps, il y a eu un engouement particulier pour le jeûne dans le milieu sportif mais également extra-sportif, notamment par rapport à l’amélioration du confort de vie, la diminution de la morbidité par son côté préventif. Découvrez mes conseils suite à une interview que j’ai donnée. Bonne lecture.




Le fait de jeûner (le jeûne) existe depuis très longtemps. Cela consiste en la privation d’aliments et/ou boisson. Nous aborderons dans cet article essentiellement le jeûne alimentaire, et plus précisément le jeûne intermittent qui n’excède généralement pas 24 heures.

Il y a eu un engouement particulier pour le jeûne dans le milieu sportif mais également extra-sportif, notamment par rapport à l’amélioration du confort de vie, la diminution de la morbidité par son côté préventif. Dans le sport, le jeûne a une image qui lui est associée concernant la perte de masse grasse et l’atteinte d’un poids de forme. Ainsi, sous forme d’interview, je réponds à quelques questions élémentaires par rapport à cette notion ancienne remise au goût du jour.

- Avez-vous remarqué ces dernières années, un attrait de plus en plus prononcé pour le fait de jeûner ?

Oui, il y a eu une curiosité de la part de la population en général, notamment dans le cadre de la perte de poids, la prévention des cancers, des maladies cardiovasculaires, mais aussi du diabète, cholestérol… Dans le monde du sport, il y a eu aussi un attrait assez important des athlètes sur le jeûne sans forcément passer à l’acte, c’est-à-dire du savoir au faire. En effet, c’est une pratique qui est plutôt de l’ordre de l’exceptionnel pour ceux et celles qui réalisent le jeûne très souvent et de manière chronique

- Si oui, dans quels sports retrouve t-on le jeûne le plus souvent ?

Le jeûne est fréquent dans les sports d’endurance (course à pied, triathlon, cyclisme…), les sports à visée esthétique (gymnastique, danse…) et les sports à catégorie de poids comme certains arts martiaux. Parfois, cela peut aboutir à des troubles du comportement alimentaire au fil du temps chez les sportifs et sportives qui souhaitent aller trop vite dans la démarche notamment de perte de poids.

- Que pensez-vous du jeûne pré compétitif chez le(la) sportif(ve) ?

Le jeûne est appréciable à distance (minimum 2 semaines) avant une compétition afin de ne pas déséquilibrer la balance énergétique entre les apports et les dépenses tant d’un point de vue macroscopique (Protéines, lipides, glucides, …) que microscopique (fibres, minéraux, vitamines, oligo-éléments…) à quelques jours de la compétition. Cela pourrait avoir un effet délétère sur la performance en effet. L’organisme est soumis aux mêmes effets que tout système, à savoir les principes de l’inertie et de la rémanence.

- Jeûner induit-il des bienfaits pour l’organisme au niveau physiologique ?

Oui, le jeûne tend à favoriser la diminution des toxines au niveau de l’organisme en rééquilibrant la balance entrées-sorties, et ainsi l’équilibre inflammatoire en allant vers une moindre inflammation au niveau corporel.

- Le jeûne engendre-t-il des conséquences ?

Cela a pour objectif d’améliorer l’équilibre des différents niveaux organiques, c’est-à-dire l’équilibre des différents organes comme le cerveau, le cœur, les intestins, le foie, les muscles… d’améliorer l’équilibre acido-basique, inflammatoire… Tous les organes ont chacun leur rôle à jouer dans la réalisation d’une performance, qu’elle soit sportive ou non. Tout est relié. Moins ils sont agressés, meilleur est leur fonctionnement.

- Est-ce que le jeûne permet de booster ses performances ?

Le jeûne participe à améliorer les performances lorsque cela est réalisé correctement au regard des caractéristiques spécifiques de l’athlète. C’est comme toute chose où il y a un besoin d’être en conformité totale entre les besoins, les attentes et les apports.

- En conclusion sur le jeûne

Cette pratique est intéressante lorsqu’elle est réalisée sous forme intermittente, maximum 24 heures, minimum 16 heures, une fois par semaine et de préférence le même jour afin de faciliter la mise en place de l’horloge biologique et pérenniser le jeûne au fil du temps.

C’est une pratique de fond qui, lorsqu’elle est réalisée sous forme intermittente, permet de ne pas dévier le métabolisme de l’organisme comme peuvent le faire certains régimes draconiens sur plusieurs jours ou semaines. Le corps reste en quelque sorte sur son thermostat et la mise ne place du jeûne permet de « laver » tous les excès d’encrassage liés à la vie moderne : pollution, excès de déchets alimentaires, résidus de l’oxydation, de l’inflammation, stress… On favorise ainsi le contre courant qui permet de prévenir le « surplus d’entrées » lié au confort de vie actuel couplé à la suractivité professionnelle, sportive…

Le jeûne (intermittent ou fasting en anglais) est une technique à explorer si vous ne connaissez pas. Ensuite, on aime ou on n’aime pas, on adhère ou pas…

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* Article publié par Nicolas Aubineau, Diététicien Nutritionniste du sport et en clinique


Voir en ligne : Nicolas Aubineau

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