Joash Mutai s’impose au Marathon de Bruxelles
Publié le dimanche 7 octobre 2012 à 21h31min
12500 personnes ont couru dans les rues de Bruxelles sous un soleil radieux. Ce qui a donné de beaux clichés, notamment à l’arrivée sur la Grand Place. C’est le Kényan Joash Mutai qui a remporté le marathon en 2h16’40".
Dès le départ, à 9h au Parc du Cinquantenaire, on a compris que les conditions météo seraient parfaites pour le marathon de Bruxelles : du soleil, mais pas de chaleur excessive. Trois Kényans se sont rapidement isolés en tête de course : Moses Mwarur a imprimé l’allure pour Noah Kosgei, venu pour gagner après sa seconde place la saison dernière, et le challenger Joash Mutai. Vladiminir Tochinski, un Bélarusse de 45 ans qui vit en Belgique et s’est classé 3ème l’année dernière, Jelle Bertels, champion de Belgique de course de montagne qui effectuait dimanche ses débuts en marathon, et le Sud-Africain David Ashworth se sont lancés à la chasse des trois Kényans, sans se mettre dans le rouge.
Tochinski et Ashworth se sont isolés après 8 kilomètres, alors que Bertels pointait à 15 secondes. Les Kényans ont rapidement pris quelques minutes d’avance pour courir à un tempo qui devait les mener à l’arrivée en moins de 2 heures et 15 minutes. La situation est restée inchangée pendant 16 kilomètres, même si Bertels se rapprochait du duo devant lui. Les coureurs de tête sont passés à la mi-course en 1h07’40". Le travail du lièvre Mwarur s’est arrêté après 25 kilomètres de course. Et comme souvent dans un marathon, la course s’est débridée après 30 kilomètres. Mutai a ainsi pris la poudre d’escampette et a lâché Kosgei. Derrière, Tochinski devait lui aussi lâcher, si bien que Bertels pointait en quatrième position mais devait se méfier du retour de Jaad Abdelilah. L’Espagnol, qui habite à Lanaken, s’était classé 3ème du semi-marathon la saison dernière et peut se targuer de débuts brillants en marathon.
Le parcours vallonné a fait des dégâts, comme l’ont déclaré les coureurs à leur arrivée sur la Grand Place. Mutai n’a cessé de creuser l’écart sur son compatriote, mais il n’est pas parvenu à passer sous les 2h15’. Il s’est finalement imposé en 2h16’40", avec quasiment trois minutes d’avance sur un décevant Kosgei. Et c’est finalement l’étonnant Abdelilah qui a pris la médaille de bronze en 2h29’52". Jelle Bertels a terminé premier Belge, à la cinquième place, en 2h33’05".
Jelle Bertels : "J’envisageais le podium après 30 km, avant de m’effondrer"
Jelle Bertels a eu besoin d’un peu de temps pour se remettre une fois la ligne d’arrivée franchie. "Je me suis très bien senti pendant longtemps. J’ai couru à mon propre rythme, sans chercher à me mettre dans le rouge. Mon coach Rik Ceulemans me suivait constamment à vélo et m’a parfaitement conseillé pour mon premier marathon. Après 30 kilomètres, je sentais que la 3ème place était accessible, mais je me suis alors senti comme vidé. Je suis champion de Belgique de course de montagne, mais ça ne m’a pas beaucoup aidé malgré les nombreuses côtes du parcours. La distance est plus longue et l’allure bien plus élevée qu’en course de montagne. Ce savant mélange rend la course très difficile. Rik a cessé de me pousser quand il a vu qu’un temps sous les 2h30’ n’était plus envisageable. Mais je suis assez content de mon chrono final en 2h33’06". J’espère faire mieux l’année prochaine. Avec les championnats d’Europe de course de montagne, je n’ai eu que trois semaines de préparation spécifique pour ces 42 kilomètres 195".
Les Kényans sont allés au bout d’eux-mêmes dans leur duel. Mutai n’avait de cesse de répéter que la course était très difficile et qu’il était heureux de s’être imposé. "C’était très dur, je suis super content de gagner, merci. Je vais rentrer de suite à l’hôtel pour aller dormir". Kosgei était déçu de sa seconde place. "Après avoir terminé deuxième l’année passée, je voulais gagner cette édition 2012. Je suis mécontent, je ne sais pas où j’ai perdu la course". La première dame à rallier l’arrivée est Claire Macht. Elle a repris la Limbourgeoise Hilde Kippers, également membre de la Rik Ceulemans Team Punk Running, à seulement 400 mètres de la ligne. Kippers était partie sur les chapeaux de roue avant de s’effondrer en fin de parcours. Elle a commencé à tituber dans les derniers kilomètres et a été contrainte de s’asseoir à deux reprises, ce qui lui a coûté la victoire. Elle a directement été prise en charge par le service médical à l’arrivée et après quelques sucres, elle relativisait sa seconde place avec le sourire. Voilà encore une athlète qui n’est pas prête d’oublier ses débuts en marathon.
Lutte entre trentenaires sur le semi-marathon
Sur le semi-marathon, ce sont les plus de trente ans qui ont tenu le haut du pavé. Il n’y avait que le jeune Sammy Van De Ven, 22 ans, dans le Top 10 parmi les plus de trente ans. Et le plus rapide de tous était également le plus âgé : Michael Bus, 47 ans, a rapidement montré qu’il était le plus fort. Il s’est imposé en 1h12’19". Un seul homme a tenté de le suivre lors des premiers kilomètres, mais il a rapidement explosé. Le Canadien Andre La Gerche, cardiologue à Louvain, s’est emparé de la deuxième place. L’Espagnol Marc Garcia Gimenez complète le podium.
Une victoire au sprint, des étudiants nus et des militaires qui chantent
Le mini-marathon était lui disputé sur un parcours majoritairement descendant, avec seulement la remontée de la Rue de la Loi. Deux hommes, François Dupont et Benjamin Merveille, ont imprimé d’emblée un tempo très élevé. Dupont a réussi à prendre une dizaine de mètres d’avance, mais le Bruxellois Merveille a sérieusement menacé son adversaire dans la dernière descente du jour, sans réussir à déborder dans les derniers mètres. Dupont a hurlé toute sa joie une fois la ligne d’arrivée franchie.
Il a mis moins de 12 minutes pour boucler les quatre kilomètres, mais on retiendra également la performance des étudiants de l’école militaire qui ont disputé la course en uniforme. Ils ont chanté tout au long de la course, bouclée pour eux en vingt minutes environ pour une œuvre caritative : Missing Children Europe. Le Chiquita Kidsrun proposait un nouveau parcours dans le parc du Cinquantenaire, mais beaucoup d’enfants ont étonnamment opté pour le mini-marathon. Également aperçus dimanche à Bruxelles : une trentaine d’étudiants en sous-vêtements et peints aux couleurs de leur cercle.
La Californienne Margaret Lloyd a pour sa part remporté le Knack Weekend Ladies Run. C’est via un stage à l’université de Louvain-la-Neuve qu’elle est arrivée en Belgique. Elle s’est imposée devant la Louvaniste Maura De Troyer et la Wallonne Melanie Bovy.
Voir en ligne : Marathon de Bruxelles
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