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L’alimentation émotionnelle en période de confinement


Publié le jeudi 30 avril 2020 à 20h27min

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La crise du COVID-19 est une période de stress accru pour tout le monde, avec beaucoup d’inconnues. Les routines sont perturbées. Les gens qui ont une vie bien remplie sont maintenant coincés à la maison avec beaucoup moins de choses à faire. Le confinement a été décidé par les autorités dans le cadre de la gestion de crise. Une mesure qui certes, présente l’avantage d’empêcher la propagation rapide du mal. Mais le confinement génère également son lot de difficultés. Les gens se voient également privés des activités qui apportaient un certain équilibre à leur vie : sport, groupes de soutien, etc. Et avec le confinement, vient le danger de la nourriture.




- Notre monde face au coronavirus
Ce sont des temps bien difficiles que nous traversons en cette période de crise sanitaire. Le monde n’a pas connu une telle pandémie depuis 1918. Personne ne saurait prédire avec exactitude le déroulement des évènements dans les mois à venir.

Indépendamment du secteur d’activité, la pandémie de SRAS COV 2 a profondément affecté la vie de tous. Certains ont perdu leur emploi, d’autres se retrouvent obligés de travailler de plus longues heures en ligne de front (personnel soignant), d’autres encore se retrouvent confinés à la maison en compagnie de personnes avec lesquelles la situation est tendue. Et pour rajouter au stress, le nombre de personnes infectées et de décès continue de croître.

Beaucoup de personnes ont fait de gros stocks de nourriture afin de limiter leurs déplacements à l’extérieur. Avec sa routine quotidienne perturbée de la sorte, se retrouver confiné à la maison avec de grandes quantités de nourriture peut très vite devenir problématique. D’autant plus que l’ennui s’installe rapidement lorsqu’on ne peut sortir de chez soi.

La nourriture figure parmi les réactions de l’être humain face à certaines situations difficiles : stress, rupture amoureuse, ennui, perte d’un emploi, etc. C’est ce que les experts appellent "l’alimentation émotionnelle".

- Qu’est-ce que c’est l’alimentation émotionnelle ?
L’alimentation émotionnelle n’est pas un terme clinique. Il s’agit plutôt d’une expression courante utilisée pour décrire le fait de manger en réponse à un état émotionnel plutôt qu’à la faim. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif au premier abord, il faut savoir que l’être humain s’alimente naturellement pour une grande variété de raisons parmi lesquelles il y a l’émotion. Jusque-là, aucun problème. C’est quelque chose que nous avons été naturellement programmés pour faire si on peut s’exprimer ainsi.

Toutefois, le sens de cette expression a évolué avec le temps. Nous vivons aujourd’hui dans une société qui fustige le fait de s’alimenter en réponse à un état émotionnel. Et à juste titre d’ailleurs puisque la nourriture n’aura jamais été aussi facile d’accès qu’à notre ère. Au premier abord, il n’y a pas vraiment de danger à manger un repas à l’occasion parce qu’on a été très triste ou en colère. Cela peut cependant devenir un problème si la faim émotionnelle est le seul mécanisme de réponse que vous avez face à toutes les situations de stress. Lorsque ce mécanisme se répète sur le long terme, il engendre une prise de poids, un dérèglement des messages qui sont envoyés au cerveau et donc un dérèglement de l’alimentation.

Notez que les émotions peuvent également provoquer l’effet contraire. Les émotions telles que le stress et la peur, peuvent nouer l’estomac et couper l’appétit. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il est essentiel de connaitre et comprendre ses besoins caloriques et l’impact que peuvent avoir nos émotions sur notre nutrition afin d’être en mesure d’y répondre adéquatement.

- Personne n’est à l’abri
La plupart des gens éprouvent beaucoup de difficultés avec les périodes de confinement prolongé. Mais pour les personnes qui ont souffert (ou qui en souffrent encore) de troubles de l’alimentation, qui ont tendance à avoir un quotidien bien rangé, très carré et donc peu flexible, la difficulté est plus grande. En période de stress, les gens ont tendance à revenir automatiquement à leurs stratégies d’adaptation passées. Pour les personnes ayant des précédents dans ce domaine, il s’agit souvent de comportements liés aux troubles de l’alimentation. Mais encore, même les personnes qui en apparence n’avaient aucun problème de cet ordre-là peuvent encore se retrouver à développer un comportement problématique avec la nourriture. Réussir à maintenir des repas équilibrés dans de telles conditions en devient d’autant plus difficile. Avec toute cette quantité de nourriture en stock, et l’ennui qui tenaille de plus en plus, la cuisine devient une échappatoire ; même pour ceux qui n’y passaient pas beaucoup de temps.

- Comment lutter contre la faim émotionnelle
La première chose à faire pour "combattre" ou du moins gérer au mieux l’alimentation émotionnelle est de comprendre cette envie de manger, apprendre à la différencier de la faim classique et de l’accepter. Cela peut sembler contre-intuitif, mais autorisez-vous quelques repas supplémentaires. Et pour cause, si vous vous sentez coupable de la façon dont vous mangez et que vous tentez de suivre un régime ou de restreindre de façon brusque vos apports énergétiques, vous risquez tout simplement d’entretenir un cercle vicieux. Vous risqueriez en effet de développer l’autre facette de l’alimentation émotionnelle qui est la perte d’appétit liée à la peur de trop manger.

Tout est dans le contrôle de ce que vous mangez ; contrôle de la quantité, de la qualité et de la fréquence surtout. Si vous avez tendance à grignoter plus souvent durant cette période de confinement, optez pour des solutions saines. De même, pour vos repas, privilégiez les aliments entiers et de saison, et bannissez les aliments transformés. Si vous avez tendance à manger plus qu’à l’accoutumée, mangez plus lentement. Si vous constatez que vous mangez plus souvent, réduisez la quantité de chaque repas.

Nul besoin de se préoccuper excessivement néanmoins, la période de confinement et les émotions associées ne devraient être que temporaires. Et si vous prenez un peu de poids, cela ne mettra pas fin à votre carrière de marathonien par exemple. Vous pourrez toujours adapter votre diète par la suite afin de perdre ces quelques kilos avant la reprise de la saison.

Toujours en parlant de tolérance, il faut également accepter le fait qu’on mange en réaction au stress, à l’ennui, etc. Le déni ne ferait qu’empirer les choses. Dès lors que vous aurez accepté ce fait, vous pourriez vous concentrer sur la recherche d’autres stratégies d’adaptation. Vous pouvez par exemple envisager d’autres activités pouvant apaiser, distraire ou vous décharger du stress. Ce sera l’occasion de vous découvrir des hobbies insoupçonnés.


Voir en ligne : Sagesse Santé

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