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Ladji Doucouré : « Frapper au dernier moment »

Publié le jeudi 13 décembre 2007 à 08h04min

Après une saison 2007 rendue difficile par les blessures, Ladji Doucouré s’est remis au travail. Le champion du monde 2005 du 110 mètres haies, qui s’entraîne actuellement à l’INSEP, n’a qu’une idée en tête, les JO de Pékin.

Ladji Doucouré, que s’est-il passé depuis la fin de la saison 2007 ?

Après l’été, je devais partir en vacances mais je suis resté chez moi tranquillement. Je m’étais fait mal à l’ischio à Stuttgart lors de mon dernier meeting alors j’ai préféré rester tranquillement chez le kiné et soigner ça afin de pouvoir reprendre la saison tout doucement. J’ai passé trois semaines à ne rien foutre et à avoir des électrodes sur la cuisse. Puis j’ai repris en faisant du footing et en essayant de perdre quelques kilos parce que je me suis bien fait plaisir. J’ai repris en m’amusant avec les autres et aussi en faisant du vélo. Du vélo sur route d’abord puis, après quelques chutes, du vélo sur piste. En ce moment, tout va bien. Je suis assez content car, contrairement aux deux dernières années, je reprends en ayant toutes mes capacités physiques.

Vous travaillez, pour ce qui concerne le vélo, avec Florian Rousseau…

Oui. J’ai le meilleur prof au monde, Florian Rousseau (Ndlr : multiple champion du monde et olympique de cyclisme sur piste). Il nous entraîne avec Lucien Pandjikola et nous emmène sur de bons rythmes. Nous sommes vraiment contents. Le vélo, c’est un truc qui n’a rien à voir avec ce que l’on fait habituellement mais, au final, c’est le même effort. C’est très bref et il faut tout donner d’un seul coup. C’est une bonne expérience.

D’un point de vu purement pratique, qu’est-ce que vous apporte ces séances de vélo dans l’approche des haies ?

Nous avons voulu travailler la vélocité, l’aspect nerveux et nous relancer des challenges au niveau de la tête. C’est bien d’expérimenter. Il faut se surpasser pour monter sur le vélo. Cela nous permet de travailler sur le rythme très tôt dans la saison car, sur 110 m haies, ce genre de travail on le fait quand on est au top, à trois ou quatre semaines d’un championnat, dans une période où l’on cherche de la sur-vitesse. Cette période là est ordinairement très courte. Autre avantage du vélo, il n’y a pas d’impact avec le sol donc moins de traumatismes. C’est beaucoup plus facile de travailler ça. Moi, mes dix mois d’arrêt sur blessure m’ont empêché de travailler ça et c’est ce qui m’a manqué lors des Championnats du monde.

La saison qui s’annonce est une saison olympique. Comment l’abordez-vous ?

Ça fait deux saisons que je n’ai pas été dans les cinq premiers mondiaux. Je suis conscient que, à partir du Top 10, ça se joue à rien, tout le monde se vaut. Je trouve que je suis dans la bonne position. Je peux me préparer tranquillement par rapport à Liu par exemple. Lui, il a déjà gagné il y a quatre ans. C’est l’homme à battre. La pression et plus sur lui. Après, il y a Roblès. Il termine quatrième alors qu’on l’attendait, il a mal réussi ses Championnats du monde. Comme il n’a pas eu de médaille, il a les crocs. Et puis il y a le gars qui mène son train de vie comme moi, qui s’entraîne dur et qui veut frapper au denier moment. Je peux m’entraîner tranquillement et je sais ce que je veux.

Par rapport à Liu et Roblès, vous faites, pour le moment, figure d’outsider mais restez un très solide candidat à la victoire…

Dans une compétition olympique, être médaillé, je ne connais pas du tout. Ce serait le top. Mais tous, chacun dans notre coin de terre, on travaille pour gagner. C’est bien de participer, le fair-play, tout ça, mais, tous les jours, pour pouvoir revenir sur le stade et avoir envie de me surpasser, il faut que j’ai de gros objectifs pour pouvoir me faire mal. Je sais que les autres sont en train de travailler pour gagner et je suis dans le même état d’esprit. Sinon, personne ne me fait peur. Et c’est pareil pour les autres. Ils me craignent peut-être mais personne n’a peur de personne. Si tu as peur de quelqu’un, c’est que tu as déjà perdu.

Allez-vous programmer des sorties pour la saison d’hiver ?

Oui. Cette année, je fais de la salle. Je vais m’aligner sur 60 m haies pour bien travailler ma première partie de course car ce n’est pas très régulier. Les années où j’ai été le plus fort sont les années durant lesquelles j’ai travaillé en salle. Je suis conscient de ça. L’année dernière, je n’ai pas pu le faire. Cette année, mon objectif est de me rapprocher de mon propre record quitte à le descendre, puis, continuer dans ce sens et cartonner cet été.


Voir en ligne : Sport 365

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