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Le désert de Mauritanie comme jardin de l’espoir

Publié le lundi 24 janvier 2005 à 17h38min

Quatre aventuriers de l’association Opuntia participeront à un raid dans le Sahara, du 30 janvier au 6 février, dans le but d’offrir une place de jeu à des enfants handicapés.

Les Faits

L’équipe d’Opuntia, formée de quatre personnes, participera au 1er raid Sahara. Leur but est d’offrir aux enfants de la Fondation Renée Delafontaine, au Mont-sur-Lausanne, un portique de balançoires d’une valeur de 13 000 francs. L’épreuve - une course à allure libre - se déroulera dans le Sahara, plus précisément en Mauritanie, et se courra en cinq étapes, totalisant une distance de 220 kilomètres.

Pierre-Alain Racine n’en est pas à sa première aventure. Il y a un an, ce Vaudois de 53 ans participait au Marathon des Sables. Un périple de 230 km dans le désert marocain, qu’il a parcouru au nom de l’amour qui le lie à son fils Nicolas (15 ans). Handicapé par une maladie rare - le syndrome FG, dont les conséquences sont notamment un retard de la parole, des troubles de l’intégration sensorielle et un déficit de l’attention -, Nicolas est le moteur d’Opuntia.

Opuntia ? Il s’agit d’une association à but non lucratif, créée en novembre dernier et qui porte le nom latin de la figue de barbarie. « Ce fruit symbolise notre difficulté à découvrir la richesse de sa substance ; autant que celle que nous avons à nous approcher du bonheur que peuvent offrir des enfants différents », explique Pierre-Alain Racine.

Ainsi, de défi en défi, Opuntia soutien financièrement des projets destinés aux enfants de la Fondation Renée Delafontaine, où Nicolas est scolarisé. « Chaque participant finance lui-même les frais - soit quelque 4000 francs - liés à l’inscription, au voyage et au matériel, précise Eric Mauerhofer, l’un des quatre participants.

L’argent des donateurs (réd. : des entreprises et des privés) est entièrement destiné au financement du projet. » L’utilisation des dons est à ce titre minutieusement vérifiée par un avocat bénévole.

Système D

A la fin du mois, la Bulloise Isabelle Macheret, les Vaudois Pierre-Alain Racine et Eric Mauerhofer, ainsi que Nicolas Dequiedt (France), s’envoleront donc pour la Mauritanie. Les trois premiers effectueront les cinq étapes à la marche, alors que le dernier avalera les 220 km de sable au pas de course. Un exploit qui leur coûtera chaque jour entre dix et quatorze heures d’efforts.

Mais là ne se situera pas la seule difficulté. « Le sable est tellement fin qu’il s’infiltre partout, relève Racine. Il faut parfois recourir au système D pour ne pas voir ses chaussures remplies. Au Maroc, j’avais par exemple cousu des velcros sur mes souliers et conçu des sortes de guêtres. Mais le plus difficile peut-être est de gérer le choc thermique. La nuit, il ne fait jamais plus de 5 degrés, alors que la journée, les valeurs atteignent 28 à 35 degrés à l’ombre. Et dans le désert, c’est bien connu, il y a justement pénurie d’ombre ! »

Comme entraînement, les quatre compères - tous des
habitués des grands défis tels que Sierre-Zinal, la Patrouille des Glaciers, marathons, etc. - ont multiplié les allers et retours entre Moudon et Payerne. « Cela fait pile 40 km, reprend le papa de Nicolas. Les grandes lignes droites représentent le meilleur entraînement mental. C’est bien simple, on a l’impression de ne pas avancer ! » Mais que ne feraient-ils pas, les quatre amis, pour le sourire des enfants ?

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