Les derniers porteurs de la flamme olympique aux Jeux d’été

La charge d’embraser la vasque olympique a ainsi déjà échu à des "légendes" comme le boxeur Mohammed Ali en 1996 à Atlanta ou le premier spécialiste de la grande école du demi-fond finlandais, Hannes Kolehmainen, à Helsinki en 1952. Vendredi, c’est au Chinois Li Ning, 44 ans, qu’est revenu cet honneur. En 1984 à Los Angeles, le gymnaste avait réussi l’exploit de remporter six médailles, 3 en or au sol, cheval d’arçons et anneaux, 2 en argent et 1 en bronze.

Mais le symbole peut être aussi politique, comme à Sydney en 2000 : le choix de l’athlète aborigène Cathy Freeman devait symboliser la réconciliation entre les Australiens aborigènes et ceux issus de l’immigration européenne. A Tokyo en 1964, c’est un jeune athlète japonais né le jour même où la bombe atomique avait été lâchée sur Hiroshima qui avait procédé à l’allumage : une image symbolisant le Japon pacifique d’après-guerre.

En 1936 à Berlin, l’image était en revanche moins heureuse. La réalisatrice Leni Riefenstahl, célèbre pour son film sur les Jeux, avait choisi un jeune athlète dont la plastique correspondait parfaitement aux canons esthétiques du régime nazi. Les derniers porteurs de la flamme olympique aux Jeux d’été :

• 2008 Pékin : le gymnaste chinois Li Ning ; vainqueur de six médailles à Los Angeles en 1984 (3 or, 2 argent et 1 bronze)
• 2004 Athènes : le véliplanchiste grec Nikolaos Kaklamanakis ; médaille d’or en planche à voile à Atlanta en 1996, médaille d’argent à Athènes en 2004.
• 2000 Sydney : l’athlète australienne et aborigène Cathy Freeman ; médaille d’or sur 400 m à Sydney en 2000, médaille d’argent à Atlanta en 1996.
• 1996 Atlanta : le boxeur américain Mohammed Ali ; médaille d’or en lourds-légers (80 kg) à Rome en 1960.
• 1992 Barcelone : l’archer et athlète paralympique espagnol Antonio Rebollo.
• 1988 Séoul : Chung Sun-man, enseignant, Kim Won-tak, employé et marathonien, et Sohn Mi-chung, étudiante en danse traditionnelle coréenne, trois Sud-coréens symbolisant la science, le sport et les arts.
• 1984 Los Angeles : l’athlète américain Rafer Johnson ; médaille d’or au décathlon à Rome en 1960, médaille d’argent à Melbourne en 1956. A Rome, il avait été le premier afro-américain à être porte-drapeau de la délégation de son pays.
• 1980 Moscou : le basketteur russe Sergei Belov ; médaille d’or à Munich en 1972, médaille de bronze à Mexico en 1968, à Montréal en 1976 et à Moscou en 1980.
• 1976 Montréal : deux jeunes athlètes canadiens, l’anglophone Sandra Henderson et le francophone Stéphane Préfontaine, âgés de 15 et 16 ans.
• 1972 Munich : l’athlète espoir allemand Günter Zahn, âgé de 18 ans.
• 1968 Mexico : l’athlète mexicaine Norma Enriqueta Basilio de Sotelo, première femme à allumer la torche.
• 1964 Tokyo : l’athlète japonais Yoshinori Sakai, né le 6 août 1945 (le jour où la bombe atomique fut lâché sur Hiroshima) et choisi pour symboliser le Japon pacifique d’après-guerre.
• 1960 Rome : l’athlète espoir italien Giancarlo Peris.
• 1956 Melbourne : l’athlète australien Ron Clarke ; médaille de bronze sur 10000 m à Tokyo en 1964.
• 1952 Helsinki : l’athlète finlandais Hannes Kolehmainen ; médaille d’or sur 5000 m, 10000 m et cross country à Stockholm en 1912, au marathon à Anvers en 1920.
• 1948 Londres : l’athlète britannique John Mark.
• 1936 Berlin : l’athlète allemand Fritz Schilgen, choisi pour son physique.