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Leslie Djhone : « Je suis un compétiteur »


Publié le vendredi 13 février 2009 à 00h00min

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Six mois après sa 5 ème place sur 400 m à Pékin, Leslie Djhone retrouve peu à peu la compétition. Frustré par sa performance à Liévin mardi sur 300 m, le membre du Lagardère Paris Racing veut s’attaquer au record de France de la distance lors du meeting SEAT ce vendredi à Bercy. Avant de viser l’été prochain le vieux record d’Europe du 400 (44"33) et une médaille aux Mondiaux de Berlin.




Leslie, vous avez couru le 300 m en 33"25 à Liévin mardi. Vous n’avez pas l’air satisfait de cette performance ?

Oui, c’est vrai, je n’ai pas bien couru pour ma rentrée. Je manque de rythme et je n’étais pas vraiment prêt. Il y a deux semaines, j’arrivais à peine à faire le 100 m en 11"50. Mais ça va aller beaucoup mieux. C’est clair que cette course m’a piqué dans mon orgueil, je suis revenu de là-bas extrêmement frustré et cela m’a donné envie de faire les Championnats de France en salle (à Liévin les 20 et 21 février prochains, ndlr). J’espère être présent et en forme.

C’est la première fois que vous participez au meeting SEAT de Bercy. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je pense que ça va être bien. Je ne connais pas du tout, mais ça fait plaisir de courir à la maison. En plus, c’est une salle fermée, l’ambiance devrait être chaude, il y aura plein d’animations, beaucoup de monde dans les tribunes. Les salles enflammées comme cela, ça fait vibrer. Ce n’est pas tous les jours, donc il faut en profiter. Mon objectif pour ce meeting est de battre le record de France (32"81, ndlr), en tout cas de faire mieux qu’à Liévin.

Pensez-vous être capable d’approcher ce record de France ? L’avez-vous dans les jambes ?

Je vais essayer. J’ai de la frustration, donc ça va me surmotiver. Cela me donnera des informations pour la suite en tous cas. Au départ, je devais faire ces deux courses pour le "fun", mais je suis un compétiteur, je veux donc m’imposer partout où je vais.

Quelles sensations avez-vous sur le 300 m, distance que l’on retrouve uniquement en salle ?

Disons qu’en ce moment, elle ne me convient pas trop. Mais ça va aller, c’est l’hiver, ça permet de préparer la saison d’été. Et puis, il ne faut pas se tromper d’objectif. Pour moi, le plus important est de participer à une finale majeure. J’étais présent dans quasiment toutes les grandes finales depuis 2003. Que je sois quatrième ou huitième, c’est la même chose. Donc il faut vraiment que je franchisse un palier pour aller chercher une médaille.

Pensez-vous pouvoir améliorer votre temps en l’espace de quelques jours seulement ?

Oui, c’est possible. Cela faisait trois ans que je n’avais pas couru en salle, je n’avais aucun repère. Et puis, c’était ma première course depuis les Jeux Olympiques, ce qui fait que je n’étais pas vraiment à l’aise. Les sensations vont revenir et je serai mieux vendredi, c’est certain. Je le répète, cette course à Liévin m’a touché dans mon orgueil, et j’en ai discuté avec mon entraîneur (François Pépin, ndlr). C’est pour cela que je veux faire quelque chose de grand aux Championnats de France.

Vous avez quitté Pékin blessé à la cuisse. Quand avez-vous repris l’entraînement ? Et comment s’est passé cette reprise ?

C’était vraiment dur après les JO, dans la tête surtout. J’ai repris l’entraînement il y a plus d’un mois, mais les souvenirs de Pékin sont revenus. J’avais énormément de frustration parce que je ne m’étais jamais senti aussi bien avant une grande compétition et cette blessure a tout envoyé en l’air. Mais après plusieurs séances d\’entraînement, j’ai oublié. Cela va me servir pour l’expérience, même si je n’y pouvais pas grand-chose. C’était vraiment le moment le plus dur de ma carrière... Quand on a tout pour réussir et qu’un élément extérieur vient perturber la mécanique, c’est compliqué de se remettre en selle.

Quelle motivation vous anime désormais ?

Les prochains Jeux Olympiques sont dans quatre ans, c’est long. Mais il y a tellement de challenges qui me motivent, comme le record d’Europe (44"33, détenu depuis 1987 par l’Allemand Thomas Schönlebe, ndlr). Et si ce n’est pas moi, ce sera un autre. Il faut donc que je vise cet objectif. Aller chercher une médaille dans un grand championnat me pousse à travailler plus à l’entraînement.

Serez-vous présent à Turin en mars pour les Championnats d’Europe en salle ?

Non, pour l’instant je ne suis pas motivé pour les faire, même si ça se passe bien aux Championnats de France. Je sais où se situent mes limites, quelles sont mes priorités. Je vais déjà tirer sur la machine en m’alignant au départ de deux courses à Liévin. Après, je discuterai avec mon coach et avec le DTN (Franck Chevallier, ndlr), mais je ne suis pas dans les bonnes dispositions pour y aller. Cela ne veut pas dire que je ne veux pas représenter la France, bien au contraire.

Avez-vous changé vos méthodes d’entraînement ?

En raison de la blessure, on a reporté d’un mois la reprise, donc on n’a pas vraiment pu modifier les séances. Mais, je vais travailler ma vitesse, qui était mon point fort au départ. Le 300 m peut justement m’aider. C’est un peu moins violent que le 400 m donc on peut vraiment travailler ce secteur-là.

* Propos recueillis par François Quivoron


Voir en ligne : Sports.fr

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