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Marathon de New-York : Marie-José Pérec au départ


Publié le jeudi 10 octobre 2013 à 08h03min

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Marie-José Pérec, plus grande athlète française de l’histoire, participera au marathon de New York (3 novembre), après 10 ans sans sport. Sportifs intermittents, réjouissez-vous : renouer avec le sport est difficile même pour les plus grands.




"Je me dois de dire aux gens que faire du sport, c’est bien". Car aussi étrange que cela puisse paraître, Marie-José Pérec, triple championne olympique sur 400 m (1992 et 1996) et 200 m (1996), déteste courir. Pire, depuis 10 ans, elle n’avait même "absolument rien fait du tout". "Le sport, ça ne m’a jamais manqué. Je sais qu’il y a des gens qui le pratiquent pour se sentir bien. Dans ma vie, j’étais passée à autre chose, j’ai une très belle famille, d’autres choses en tête", confie-t-elle.

"Quand on a arrêté 2-3 ans, on redevient monsieur-tout-le-monde. Donc c’est très dur de reprendre le sport comme ça. Ça ne me serait pas venu à l’esprit. Il y a beaucoup d’anciens sportifs qui courent le marathon : j’ai vu Mauresmo, Stéphane (Diagana)... J’ai discuté avec eux, mais je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont une deuxième passion qui est le marathon. C’est juste hallucinant. Moi je ne l’ai pas". Il a donc fallu une bonne raison pour la pousser à souffrir de nouveau. "Je voulais aider les Haïtiens. J’ai grandi en Guadeloupe avec beaucoup de voisins haïtiens, et comme la Guadeloupe, j’ai une histoire avec cette population". Sous l’égide du mouvement Peace and Sport, l’organisation pour la paix par le sport placée sous l’égide du Prince Albert de Monaco, "la gazelle" s’envolera donc pour New York avec 19 autres coureurs, afin de récolter des fonds pour un peuple terrassé en 2010 par un tremblement de terre monstrueux (250000 morts). Sa seule ambition, outre récolter quelque 50000 dollars, sera de terminer. Car la remise en forme n’est pas de tout repos, même pour une ancienne championne.

Les douleurs héritées d’une carrière exemplaire refont leur apparition, "aux genoux surtout". D’autant que Pérec l’a joué en vraie amatrice. "Je m’en fiche de mettre cinq heures. Je veux juste terminer", affirme celle qui s’est battue pendant des années pour quelques dixièmes de secondes. "Je suis allée sur internet, je me suis inscrite sur un site... sous un faux nom. Je discute un peu avec les gens sur les forums, ils racontent leur expérience et pour moi c’est important. C’est l’aventure, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. C’est bien de discuter, d’écouter ceux qui en ont déjà fait", raconte-t-elle. Sans le savoir, un marathonien amateur a donc pu conseiller une triple championne olympique dans sa préparation.

Comme tout coureur avant son premier marathon, l’ancienne sprinteuse avoue aujourd’hui sa "peur du mur", qu’il soit au 30ème ou 35ème km. "J’ai peur de ce dont tout le monde parle. Ce mur, cette barrière... Il y en a qui arrêtent, qui marchent, qui n’arrivent pas au bout. A lire toutes ces infos, on se dit que ce n’est pas banal". Pérec a repris "tout doucement" l’entraînement en mars dernier mais avoue "avoir pris les choses en main sérieusement depuis la mi-août". Elle s’astreint à 3/4 séances par semaine et travaille actuellement son endurance. Malgré l’entraînement, Pérec n’a pas encore adopté la foulée économe des coureurs longue distance. Et puis chassez le naturel, il revient au galop : "On a des souvenirs, le corps a une mémoire et quelquefois j’ai tendance, d’un seul coup, à courir vite. Alors je me dis "attend ce n’est pas du sprint !". Il lui reste trois semaines pour peaufiner sa préparation.


Voir en ligne : Sport.fr

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