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Marathon de la Liberté : Succès pour Morkama


Publié le lundi 20 juin 2011 à 12h48min

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Au Marathon de la Liberté, c’est l’Éthiopien Desta Morkama qui a remporté l’épreuve au sprint, mais son principal adversaire dans la course au record fut bel et bien le vent. Le Collombellois Claude Chausset est sacré champion régional.




Contre vents et marées. La petite phrase a dû résonner dans la tête des quelque 900 engagés, lancés à l’assaut des 42,195 km du marathon de la Liberté, hier matin. Sur les coups de 9h, pourtant, la ligne de départ était baignée de soleil et d’un nuage, pas l’ombre dans le ciel de Courseulles-sur-Mer. Une fois le port et ses marchands d’huîtres dépassés, les courageux marathoniens ont vite déchanté ! Sur le front de mer, devant l’enfilade des casinos de Saint-Aubin, puis Luc, puis Lion-sur-Mer, le défilé s’effilochait : jackpot pour le vent à qui la course offrait une foule de sportifs à chahuter ! Parti comme une flèche, Damien Derobert a fait comme si de rien n’était et a vite emmené Kenyans et Éthiopiens loin du gros de la troupe. Lièvre de luxe, le champion d’Europe de Duathlon guidait les favoris : dans sa foulée, les deux Éthiopiens Morkama et Abadi, et les trois Kenyans Bitok, Korir et Teimet. Ces six hommes-là passaient en 16’05’’ au 5ème km, en 32’13’’ au 10ème, et en 48’05’’ au 15ème.

Derrière, l’Algérien Bouregba faisait cavalier seul d’entrée, suivaient le Français Stéphane Chopin et l’Ukrainien Victor Rogovoy. Puis les trois premières féminines, l’Éthiopienne Shiferaw et les Kenyanes Rotich et Suto, accompagnées de Stéphane Hubner. Le coureur de Colombelles, premier régional, lâchait rapidement son coéquipier Claude Chausset et semblait s’envoler vers un cinquième titre consécutif. Semblait seulement.

Les larmes d’Hubner

Alors que Derobert en finissait avec son rôle de lièvre, le quintette de tête passait au semi en 1h07’51’’. Sans flancher, les Africains filaient grand train, alors que derrière, rien n’allait plus pour Sylvain Hubner. Victime d’une contracture au 24ème km, le Colombellois ne suivait plus le rythme des premières féminines et cédait même franchement du terrain sur ses poursuivants. Au 30ème km, il voyait ainsi Claude Chausset le doubler. Et le titre régional s’envoler. Sixième et premier Français, le Nordiste Stéphane Chopin bouclait son marathon en 2h28’40’’, une poignée de minutes devant Claude Chausset donc : 11ème au scratch et 1er régional, sacré en 2h38’24’’. « C’est mon 4ème titre et je reviens ex aequo avec Sylvain Hubner, savourait l’athlète de 44 ans. Sylvain était parti fort au 7ème km mais lorsque je l’ai repris au 30ème, il n’a pas pu suivre. Il a sûrement eu un problème... » Son coéquipier, de près de 10 ans son cadet, confirmait quelques minutes plus tard.

Arrivé après 2h46’29’’ d’efforts, le visage marqué et la voix chevrotante, Sylvain Hubner confirmait sa blessure et rendait hommage au vainqueur. « Claude était plus fort et lorsqu’il est revenu, je n’ai rien pu faire. J’étais bien jusqu’au 24ème km, après j’avais trop mal pour suivre... » Quelques secondes de silence et d’émotion, puis une promesse, larmes aux yeux : « Je me battrai pour le titre l’année prochaine ! » Les grands spécialistes de l’épreuve n’ont évidemment pas assisté à ce beau moment de sport. Éthiopiens et Kenyans avaient déjà franchi la ligne depuis près d’une demi-heure. En fait, la gagne s’était jouée à l’écrémage entre les hommes de tête. À Bieville-Beuville (29ème km), puis au Périers-sur-le-Dan (32ème km), le Kenyan Teimet avait placé deux accélérations qui avaient mis tout ce beau monde en file indienne. Et c’est finalement dans le 39ème km que tout s’est décanté : l’Éthiopien Morkama et le Kenyan Bitok se sont fait la malle pour se départager au sprint. Morkama était le plus fort et franchissait la ligne en 2h15’54’’. « Je savais que j’allais gagner dès le 25ème km, assurait le vainqueur. J’avais les jambes pour battre le record mais le vent était trop fort pour aller vite, donc je n’ai pas voulu partir seul et j’ai attendu le sprint, confiant ». C’était dit sans sourciller, la ligne à peine passée. Le champion pas vraiment essoufflé.

* Article publié par Julien Hippocrate


Voir en ligne : Ma Ville.com

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