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Marathon de la Liberté : Victoire et record pour Abdisa Sorri


Publié le lundi 11 juin 2012 à 13h29min

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Allaoua Khelil, avec ses 2h13’35’’ réalisés en 1993, ne sera plus la référence du marathon de Caen. L’Ethiopien Abdisa Sorri a établi un nouveau record en 2h12’37’’.




Sur son état civil, Abdisa Sorri n’a que 31 ans. Mais il faut se méfier des écritures en Ethiopie... Hier en fin de matinée, à l’arrivée du 25ème marathon de Caen, le favori de l’épreuve faisait bien plus que son âge. Le temps de Toussaint ne l’a pas dissuadé dans son entreprise d’aller viser la victoire, mais aussi un nouveau record. 2h12’37’’, voilà la nouvelle référence et encore merci à l’Algérien qui sera resté en tête des tablettes ici pendant 19 ans avec ses 2h13’35’’.

Avec sa topographie et son dénivelé, avec ses difficultés naturelles et les aléas du vent en Normandie, ce marathon ne sera jamais un billard. Chaque seconde gagnée vaut de l’or et ce nouveau record comblait de joie les organisateurs qui avaient mis les petits plats dans les grands afin d’avoir un plateau étoffé. Les candidats à l’exploit étaient légion sur le papier, avec des références entre 2h09’ et 2h13’, mais encore fallait-il supporter cette pluie, cette basse température (12°) et toujours ce vent pernicieux.

« Je m’étais bien préparé pour cette course, reconnaissait Abdisa Sorri après être tombé dans les bras d’Yves Martin, l’organisateur, après avoir vomi, secoué par tant d’efforts. Je voulais faire quelque chose de bien, et c’est pour cela que j’ai pris mes responsabilités très tôt ». L’Ethiopien a durci l’allure lorsque le second lièvre, Jean-Claude Niyonizigiye, embauché pour aller jusqu’au 30ème km, s’est arrêté comme prévu (1h35’09’’). Sa longue foulée s’est amplifiée, il s’est souvent retourné, d’abord pour chercher du soutien, ensuite pour se persuader qu’il faisait le bon choix de s’aventurer seul dans cette folie. Car la pluie redoublait de nouveau à Cambes-en-Plaine.

6000 € dans la poche

Les routes n’étaient pas toujours très dignes d’un grand marathon d’ailleurs, avec des nids de poule et des chemins gras comme une invitation à faire du trail... Mais, il en fallait plus pour ralentir un champion habitué à cavaler dans des vallées desséchées et pelées. Sorri est un dur au mal. Déjà crédité de 2h10’26’’ à l’automne dernier à Reims, puis de 2h10’15’’ au début du printemps à Hanovre, Abdisa Sorri maîtrisait son sujet pour assurer la performance tant désirée. « J’ai compris assez vite que je pouvais rester dans l’allure », ajoutait celui qui était passé au semi-marathon en 1h06’40’’, dans le sillage du dernier lièvre. Car Damien Derobert avait dû stopper son boulot au km 8 après être passé en 15’45’’ aux 5 km et c’était plutôt pas mal avec ce vent de face qui allait freiner l’allure jusqu’à Ouistreham (km 19). À la sortie du canal, le tenant du titre Morkama était le premier des sept mercenaires à être décramponné. Vaincu par ces conditions exécrables, comme son compatriote Abebe, comme les Kenyans Chumba et Gathei.

« Depuis Hanovre, j’avais en tête de bien faire ici », enchaînait Abdisa Sorri avant de se changer, motivé à l’idée d’empocher les 4000 € promis au vainqueur et les 2000 € ajoutés pour le record. « Il a de grosses qualités et sait se préparer », jubilait son agent ravi de ne pas avoir fait le voyage pour rien. Pour le titre de champion régional, Sylvain Hubner (CL Colombelles) et Christophe Passays (Usm Vire) sont arrivés main dans la main. Chez les femmes, la Kenyane Béatrice Rutto s’est imposée en 2h51’38’’, devançant les Éthiopiennes Debelu et Dehininet d’une poignée de secondes. La pluie du matin a quand même chagriné le pèlerin puisque seuls 1103 arrivants sont venus à bout de cette distance mythique.

Sur le semi-marathon, c’est l’Ougandais Patrick Cherotwo qui l’emporte en 1h05’37’’, au sprint, devant le Kenyan Lawrence Rotich. Cherotwo était déjà le tenant du titre sur la distance. Enfin, sur le 10 km, c’est le Havrais Régis Bordier qui a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur devant le Mémorial de Caen. Son temps : 31’35’’.

* Article publié par Vincent Coté


Voir en ligne : Ma Ville

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Messages (1)

  • "Conditions exécrables" écrivez-vous. Faut pas exagérer ! La température de 12 degrés est agréable pour un marathon, et c’est vrai qu’il pleuvait beaucoup jusqu’au départ et durant les 2 ou 3 premiers km. Après, pas de pluie jusqu’à l’arrivée. Ce qui est vrai également c’est qu’on n’est pas toujours à l’aise à certains endroits soit boueux soit caillouteux. Vrai aussi qu le vent de nord-est, donc de face durant le 1er semi, était un peu génant mais pas trop non plus. C’est vrai aussi qu’il y a un dénivelé qui ne facilite pas les perf mais rien de bien méchant (environ 60m sur le 2e semi). Enfin, vous écrivez que "seuls 1103 arrivants sont venus à bout de cette distance" mais c’est 30% de plus que l’année dernière, où j’étais également. Et avec un niveau qui s’améliore encore, avec 2 coureurs sur 3 sous les 4h.

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