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Marathon du Charolais : Bernard Buffet, dépouillé mais vainqueur

Publié le lundi 8 novembre 2010 à 05h55min

Galère, souffrance. Depuis deux ans, le marathon de Gueugnon interpelle Bernard Buffet. Mais hier, l’ancien Ironman a eu le dernier mot. Livide, le Parodien a passé la ligne avec à peine la force de sourire.

Et il lui faudra de longues minutes pour récupérer, retrouver quelques forces dans les jambes pour se relever, et pouvoir s’alimenter. Mais Bernard Buffet tenait sa revanche vis-à-vis de l’épreuve du Club Allure Libre. « L’an dernier, j’avais vraiment souffert dans le final. De ma faute. Un marathon ce n’est pas rien et j’avais pris la distance à la légère. Mais j’ai appris ».

Et bien bossé. Par exemple en sacrifiant à une préparation digne de ce nom sans oublier deux sorties à Decize et Avernes pour planter deux chronos référence à 2h40’. De beaux acquis, mais pas forcément une assurance tous risques. « C’est vrai qu’en début de course, je ne tiens pas trop compte du chrono, je préfère me régler par rapport aux autres ». Quitte à se poser de sérieuses questions quand, en relais d’un Philippe Emorine victime d’un précoce coup d’hypoglycémie, Martin Kuashev entamait son récital.

À l’abordage

Ignorant les séquelles d’un long trail le week-end précédent, le gaillard lançait la course sur les bases de 2h35’. Et l’efficacité de sa foulée puissante n’avait d’égale que son inexpérience sur route. Sans couper la moindre trajectoire, poussant sans les voir devant les ravitaillements, Martin Khuashev comptait bientôt 35 secondes de marge peu après son passage en 36’10" aux dix bornes. « Je me suis dit, soit il coince, soit il est vraiment trop costaud, » expliquait Bernard Buffet, seul à mener la chasse quelques encablures devant le duo Cédric Bernettes, Frédéric Prieto.

Le hasard, en fait la possibilité de disputer le marathon par équipes de deux ou trois viendrait apporter la réponse. Impeccable dans sa gestion de l’effort, Didier Ballandras, lauréat du trail de Dompierre-les-Ormes et parti pour un semi, reprenait tout son monde, partant même ramener Khuasev à la raison. « Il m’a proposé d’aller avec lui, j’ai préféré tenir mon rythme ». On était alors à l’heure de course. La succession de dénivelés et l’accumulation des kilomètres valideraient la décision de Bernard Buffet peu avant le passage au semi.

La solitude

Tandis que Ballandras passait le témoin au jeune Montcellien Jérémy Comte pour finir le travail, Bernard Buffet entamait un délicat tête-à-tête. Avec lui-même. Et la douleur. « J’ai commencé à être dans le dur vers le 25 ème. J’ai essayé de rester concentré sur ma course, de ne pas me retourner même si j’avais peur que ça revienne ». Cédric Bernettes l’entendait bien ainsi d’ailleurs et aurait pu réussir si Frédéric Prieto n’avait coincé sans rémission à quinze bornes du terme, perdant tout le bénéfice de son début de course.

« Je me suis arraché. Et même si, par rapport à ma préparation, je pensais réaliser un meilleur chrono, j’ai sauvé l’essentiel. La victoire ». Bernard Buffet pouvait savourer. Et penser, déjà, à cette qualification pour les championnats de France de cross de Paray, en février prochain. Belle façon d’honorer un maillot et le travail de toute une équipe. Après, il sera toujours temps de se mesurer à une autre envie. « Essayer un cent bornes ».

* Article publié par Claude Casseville


Voir en ligne : Le Journal de Saône et Loire

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