Marathon du Charolais : Vianello et Charollais 1ers vainqueurs
Publié le mardi 19 avril 2005 à 13h52min
Au terme d’une épreuve remarquablement agencée, le marathon a scellé son retour dans le paysage du hors stade 71 en récompensant le coureur le plus régulier.
Didier Vianello le métronome, Bernard Poulard (Renaison) le bagarreur et Philippe Conry (CO Chalon) le téméraire ; ces trois gaillards auront confisqué une première édition qui n’accepterait d’entériner son verdict qu’au passage sous la flamme rouge. Le succès de l’athlète de Côte d’Or sanctionnant favorablement le choix jamais démenti d’une option tactique dont l’efficacité finale gommerait la rigidité. Après tout, entre limites de l’instant ou mauvaises appréciations, ses rivaux avaient échoué à valoriser leurs schémas. Ignorant les rappels à l’ordre d’un cent bornes datant de cinq semaines seulement ou une prochaine invitation sur l’Ardéchoise, Bernard Poulard n’avait pas laissé la course s’installer. A quarante neuf printemps, l’athlète de la Loire sait que ses références à 2h30 sur la distance ont, elles aussi, accepté les remontrances du temps qui passe, mais cette expérience l’incitait à découvrir la cité des forges quelques mètres devant un effectif ainsi immédiatement contraint de prendre ses responsabilités.
D’autant que pointaient, de suite, trois kilomètres de montée renforçant cette obligation de décision. Philippe Conry et Didier Vianello, habitués à évoluer ensemble sur les cross, et d’accord pour aller chercher un chrono vers les 2h45 compte-tenu d’un environnement chahuté par le vent et le froid, acceptaient le tempo. Si bien qu’au cinquième kilomètre, alors que les ascensions succédaient aux faux-plats montants, les poursuivants, relégués à près de soixante mètres, avaient déjà signifié leur allégeance. Assidus à limiter les écarts et les dégats, Didier Pommey (EA Chalon) et Thierry Burgaud (UACB) évoluaient déjà plus dans une optique de travail que de résultat. A toi, à moi.
Mais le passage du trio de tête en 1h20 au semi n’en relèverait pas moins du mensonge par omission, n’exprimant rien des efforts consentis pour composer avec un relief particulièrement défavorable qui offrirait une dernière et terrible revanche au vent sur les cinq derniers kilomètres.
De même, l’unité du groupe taisait les échanges soutenus opposant un Vianello respectant à la lettre son tempo, à même céder quelques longueurs à deux reprises, et un Poulard qui aurait souhaité que son rival assume sa part de travail. Le sociétaire de l’AMA Renaison gratifiait alors chacun de ses relais d’autant d’accélérations pour mieux exploiter l’opportunité d’une portion descendante et la jouer en solitaire. Particulièrement lucide, le gaillard temporisera même quelque peu pour faciliter le retour d’un Philippe Conry pensant que la course pouvait lui échapper sur la moindre hésitation.
Une nouvelle fois en difficulté, Didier Vianello, toute volonté dehors, et qui n’avait abdiqué que vingt-cinq mètres au vingt-cinquième kilomètre, le strict minimum, accusait le coup, à même sembler s’exclure de la suite.
D’autant que fatigué des incessantes sautes de rythme de son compagnon de fugue, Philippe Conry profitait de la descente après Clessy pour hausser le ton et tenter sa chance. Proche de la rupture, Bernard Poulard annihilait la secousse. Mais à ce petit jeu du tu me cherches, tu me trouves et viens combler ces deux, trois mètres pour la énième fois, les deux fuyards avaient galvaudé en vain leurs réserves ; pire, l’indispensable temps de récupération qui suivrait inciterait Didier Vianello à croire en un possible retour.
Dans la traversée de Rigny, quand le tracé imposait une séquence plus soutenue, le coureur de Côte d’Or, conscient que son retour aux affaires lui donnait la main, attaquait sans retenue. Terrible contre que nul ne pourrait enrayer même si la marge obtenue, une centaine de mètres, pesait de peu de certitudes quand sept bornes s’étiraient encore pour mener à la ligne.
Dans le dur, comme le trahissaient ses fréquents coups d’œil derrière lui, Didier Vianello se ferait cependant violence pour bloquer la tentative de rapproché de Boulard et devenir ainsi le premier lauréat d’un rendez-vous appelé à de bien beaux lendemains.
Classement hommes
- Vianello Didier : 2h41’08"
- Poulard Bernard : 2h41’46"
- Conry Philippe : 2h42’27"
- Pommey Didier : 2h55’
- Burgaud Thierry : 2h55’33"
- Jacob Robert (v2) : 2h55’44"
- Lecointe Gérald : 2h59’40"
- Charton Dominique : 2h59’43"
- Van Gansberg Florent : 3h00’34"
- Bonnet Christian (v2) : 3h02’07"
Classement femmes
- Charollais Josiane (v2) : 3h25’01"
- Da Cruz Chantal (v2) : 3h44’40"
- Baclen Pascale : 4h01’45"
- Nicolau Christine : 4h03’32"
- Dupont Carmela : 4h06’28"
- Lafay Nathalie : 4h09’45"
- Bonnet Martine : 4h12’21"
- Poulet Fabienne : 4h12’44"
- Perrin Marie-Claude : 4h19’48"
- Viville Colette (v2) : 4h20’31"
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