Marathon du Grand Toulouse : Bitok pour la passe de 4 ?

Mais qui pourra mettre fin au règne sans partage de Benjamin Bitok ? Depuis trois ans en effet, l’athlète kenyan a fait du marathon de Toulouse son terrain de chasse favori, remportant les trois dernières éditions, dont celle de l’an passé qu’il a bouclée en 2h12’37’’, nouveau record de l’épreuve. Il faudra être en forme cette année encore pour le contrer, lui qui a remporté en avril dernier, pour la deuxième année consécutive, le marathon d’Annecy dans l’excellent chrono de 2h11’33’’. Ses adversaires sont donc prévenus, Benjamin Bitok est en forme et nul doute qu’il envisage d’épingler un nouveau titre à son palmarès, tout en soignant le chrono.

Le chrono, justement, les coureurs « élite » vont être servis cette année puisque les organisateurs du marathon du Grand Toulouse ont revu le parcours, travaux du tramway obligent. Beaucoup plus roulant, beaucoup moins de dénivelé et donc beaucoup plus rapide. Du pont Pierre-de-Coubertin au-dessus du Stadium de Toulouse jusqu’à la place du Capitole, via les Minimes, puis les communes de Fonbeauzard, Aucamville, Saint-Alban, Castelginest et Launaguet, puis un passage à Borderouge pour retrouver les Minimes et foncer vers le cœur de la Ville rose, le parcours ne propose aucune difficulté majeure. On peut donc facilement imaginer que le record de Bitok établi l’an dernier sera menacé.

Le peloton des anonymes

Mais bien loin des coureurs « élite », c’est surtout le peloton des anonymes, ceux qui font de ce marathon un vrai et grand succès populaire, qui donne toute sa raison d’être à cette course que tous préparent depuis des mois. Avec ambition pour les uns, avec crainte pour les autres, mais pour tous, l’envie de dompter cette barrière mythique des 42,195 km.

Avec près de 3200 athlètes inscrits, plus 2100 relayeurs au sein des 525 équipes de quatre coureurs, la participation à cette édition 2011 est d’ores et déjà une réussite. Plus de 5000 coureurs dans les rues de Toulouse et de son agglomération, ça va se voir, ça va s’entendre. Et tant pis si cette formidable marée humaine ne pourra pas assister au même moment à la finale de la Coupe du monde de rugby qui va mobiliser une bonne partie du pays dimanche matin. Pour eux, après des semaines d’entraînement et de préparation, l’essentiel est ailleurs. Sous leurs semelles exactement.