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Marc Raquil : « Battre mon record à Göteborg »

Publié le samedi 5 août 2006 à 13h50min

Il y a quatre ans, lors des championnats d’Europe de Munich, Marc Raquil s’était blessé en demi-finale du 400 m et n’avait donc pas pu défendre ses chances jusqu’au bout. C’est donc animé d’un esprit de revanche qu’il se présente à Göteborg. Etonnamment serein, il n’envisage rien d’autre que deux médailles : en individuel et avec le relais 4 x 400 m. Interview.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ces championnats d’Europe ?

Je suis un homme de grands championnats. C’est dans ces moments-là que j’arrive à m’exprimer le mieux. Je suis serein, un peu comme avant les championnats du monde en 2003. Je me sens capable d’assurer 45"30 à chaque course, un temps qui normalement ouvre les portes de la finale. Il y a trois ans, la pression était venue au fur et à mesure. Je pense avoir un potentiel équivalent à 2003, mais avec quelques années en plus. C’est ma seule interrogation : vais-je avoir des problèmes pour récupérer entre les courses ? En tout cas, je ne pense plus du tout au risque de blessure. C’est le meilleur moyen pour que la tête en crée une. De plus, l’horaire du 400 m est génial. 12h, c’est parfait car le réveil n’est pas trop matinal.

Justement, quels sont les athlètes à surveiller dans cette épreuve ?

Leslie (Djhone) sera très dur à battre. Mais le danger est partout et l’on ne devra surtout pas se focaliser l’un sur l’autre en finale. L’anglais Tim Benjamin revient en forme après une longue blessure. Un allemand pointe le bout du nez et les polonais sont toujours dans les parages. L’avantage, c’est que les français sont majoritaires. Il y a donc plus de chances que ce soit un tricolore qui décroche l’or. De toute façon, il ne faut pas se dire que la victoire est impossible. Je peux m’appuyer sur mon expérience. Je suis quand même descendu plusieurs fois sous les 45", un chrono qui, il y a quelques années, faisait figure d’exploit en France.

Quel regard portez-vous sur vos dernières courses de préparation ?

A Rome, j’ai beaucoup souffert de la chaleur. Je me suis déshydraté, ce qui a entraîné l’apparition d’une crampe aux ischio-jambiers. Je suis parti relativement vite en passant en 21"6 au 200 m. Malheureusement, j’ai un peu laissé filer la course dans les dix derniers mètres alors que je pouvais descendre sous les 45" (NDLR : il a terminé en 45"01). Normalement, mes premières parties de course sont réglées. Je garde moins de réserves pour la dernière ligne droite qu’il y a trois ans. Les sensations en fin de course sont donc différentes, j’ai l’impression d’être moins bien. Ce qui ne m’empêche pas d’aller aussi vite.

Aux championnats de France sur 200 m, et à Londres sur le tour de piste, les chronos n’ont pourtant pas été au rendez-vous...

Je n’ai pas pu faire ce que je voulais à Nancy. Je n’ai pas reproduit les temps que je réalise à l’entraînement, à savoir autour de 20"9. Et je sais que je peux faire confiance au chronomètre de François (Pépin), il est fiable. Pour faire moins de 45" au 400 m, il me suffit de courir le 200 m en 20"80. J’ai donc la possibilité de battre mon record à Göteborg. Mon 400 m à Londres en 45"37 ne m’inquiète pas non plus. C’était tout simplement un « jour sans », avec un couloir 2 qui ne convient pas trop à mes grandes jambes.

Comment expliquez-vous votre retour au plus haut niveau après deux années de « galère » ?

Je comparerais mon parcours à celui de la vie professionnelle : on tombe souvent et, chaque fois, on se relève. Cette année, j’ai eu la chance de pouvoir m’entraîner à 100 % en travaillant tous les secteurs : foncier, résistance et vitesse. Par exemple, je suis parti cet hiver en stage avec Mehdi Baala. J’ai suivi la même préparation qu’un coureur de 800 m, ce qui a un peu décalé mon pic de forme. D’ailleurs, lors de la saison en salle, je n’avançais pas. J’ai fait en sorte d’être performant jusqu’en septembre, pour la coupe du Monde.

Quelles sont vos ambitions sur 4 x 400 m ?

Ce n’est pas compliqué, on y va pour gagner. La moyenne chronométrique de nos relayeurs est la meilleure d’Europe. Seule une erreur ou un accident, comme le bâton qui s’envole, peut nous empêcher de l’emporter. On n’a donc pas trop à s’en faire.

On a l’impression qu’il y a une nouvelle osmose dans ce relais. Les soucis entre vous et Leslie Djhone sont-ils oubliés ?

C’était une « embrouille » un peu stupide, plus un quiproquo qu’autre chose. L’entraîneur s’est retrouvé au milieu et n’a pas su bien gérer la situation. Maintenant, la bulle a éclaté et tout a été réglé. Je m’entraîne à nouveau avec Leslie. Et pour aller de l’avant, c’est toujours mieux de se tirer ensemble la bourre lors de chaque séance.


FFA

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