Roger Quémener, la légende de la marche, est décédé

Le monde de la marche est en deuil, suite au décès de Roger Quémener. Septuple vainqueur de Paris Colmar, et doté d’un palmarès en marche athlétique et en grand fond plus qu’éloquent, il était de ceux que tout le monde connaît sur un stade ou au bord de la route. « Passionné sans fin et irascible de marche athlétique, qu’elle fut de vitesse, de fond ou de grand fond, Roger connaissait tout le monde, supportait, encourageait, conseillait, animait, des tous jeunes jusqu’aux plus anciens. La grande famille de la marche perd un de ses piliers mais conservera longtemps l’empreinte qu’il a laissé en son sein », témoigne Pascal Chirat, référent de la spécialité au sein de la direction technique nationale.

Né en Bretagne, le sociétaire de l’AS Police Paris avait commencé la marche athlétique sur le tard, après ses 25 ans, mais avait rapidement progressé, jusqu’à obtenir quatre sélections en équipes de France sur 50 km entre 1970 et 1973. Se tournant ensuite vers le grand fond, il remporte une première fois Strasbourg-Paris en 1979. L’épreuve s’appellera ensuite Paris-Colmar, et c’est sous ce format que Roger Quémener remportera six nouvelles éditions, en 1983 puis de 1985 à 1989 sans discontinuer. Il avait par la suite intégré l’équipe d’organisation de cette épreuve mythique, et ne manquait jamais une occasion de distiller ses anecdotes et bons conseils à qui voulait bien les entendre.

Les 1ers mots d’un autre très grand marcheur français, Yohann Diniz :

C’est avec tristesse que je viens d’apprendre le décès du très très grand Roger Quemener. Un forçat de la route, l’idole de ma jeunesse que je voyais passer sur les routes marnaises durant le Paris-Colmar qu’il a remporté sept fois avec sa classe inimitable. Roger m’a beaucoup apporté pour apprivoiser les longues distances et la marche en général.

La plus belle anecdote, c’est quand il m’a suivi avec sa femme lors du Tour de Romandie que j’ai remporté grâce à eux car il me faisait à manger avant chaque étape dans son camping-car afin de ne pas connaitre de défaillance sur cette marche mythique d’une semaine. Merci d’avoir été là, Roger, je t’embrasse et tu seras à mes côtés lors de mon 50 km olympique. Repose en paix.