Ronald Pognon : « J’ai un peu brûlé les étapes »
Publié le jeudi 23 février 2006 à 20h53min
En demi-teinte en ce début d’hiver, Ronald Pognon espère se relancer ce week-end lors des France. Le protégé de Guy Ontanon souhaite faire tomber le chrono sur 60 m afin d’aborder les mondiaux de Moscou dans les meilleures conditions.
Comment expliquez-vous vos difficultés à retrouver votre niveau de l’hiver dernier, durant lequel vous aviez battu le record d’Europe du 60 m (6"45) ?
La saison dernière a été très dure à digérer. J’étais fatigué. J’ai continué sur la même base sans avoir fait une véritable coupure. J’ai aussi un peu brûlé les étapes. Je me suis un peu entraîné à la va-vite, sans travailler mes points forts : l’explosivité, la puissance. Après la réunion de Valence (11 févier), j’ai vu qu’il me manquait de la puissance en faisant des tests à l’Insep. J’ai perdu plus de 30 % en gros pour quelqu’un de normal, notamment au niveau des ischio-jambiers et des quadriceps. En fait, j’étais très rapide, mais cette puissance me faisait défaut notamment sur mes 30 premiers mètres. Depuis, j’ai fait deux semaines d’entraînement très costaud. J’espère que ça va payer aux championnats de France.
Quelles sont vos ambitions à Clermont-Ferrand ?
Mon objectif, c’est de courir en moins de 6 secondes 60. Avec ce chrono, j’atteindrai la finale à Moscou. Je ne vais pas aller avec 6 secondes 64 (sa meilleure performance cette saison) aux championnats du monde. Mais je suis sûr qu’il y aura un chrono satisfaisant à Clermont.
Nourrissez-vous encore des regrets par rapport à la saison dernière, où vous n’avez pas réussi à atteindre la finale des championnats du monde en plein air sur 100 m et 200 m ?
Mes regrets en 2005, c’est Helsinki. J’étais au top au niveau de mes chronos malgré le vent défavorable, mais il faut apprendre à perdre pour gagner. Cet été, ce ne sera pas pareil. C’est sûr qu’à l’époque, j’étais renfermé. Si je n’ai pas parlé, ce n’est pas parce que j’avais la grosse tête, mais parce qu’il n’y avait rien qui sortait. Je n’arrivais même pas à parler à ma copine. La preuve, c’est que j’ai pleuré. C’était une des premières fois pour une course.
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