Saintélyon : Interview de l’organisateur Michel Sorine

C’est en tout cas le souhait de Michel Sorine, organisateur de cet événement régional. Pour lui, la Saintélyon n’a rien perdu de sa superbe et se porte même parfaitement. Reste à voir si les coureurs seront au rendez-vous dimanche prochain. Départ de la course à 00h. Tradition oblige....

Michel, que représente cette course dans le paysage de l’athlétisme régionale ?

La Sainté Lyon est une course très connue car c’est l’une des plus anciennes en tout cas parmi les courses ultra (ndlr : course de plus de 42 kms). Mais même si cette course est disputé entre deux villes de la région Rhône-Alpes, elle dépasse les frontières régionales. Sur les 6000 participants que l’on attend cette année, près de la moitié arriveront d’autres coins de la France. Il y aura entre autre des parisiens, des bretons, des coureurs du Sud de la France.

C’est la 52 ème édition de la SaintéLyon, en tant qu’organisateur quelles améliorations peut-on encore trouver d’années en années ?

Je m’occupe de l’organisation seulement depuis 2001. Au début, cette compétition était uniquement réservée aux marcheurs, et ce jusque dans les années 1970. A partir de 1990, la course n’avait lieu que tous les deux ans. Les relais à 3 et à 4 ont également été mis en place mais malgré tout ça, la participation de cette épreuve atypique baissait. Depuis 2001, on a donc décidé de repasser à un rythme annuel, avec plus de communication autour de cet événement. On a tout de suite vu un regain d’intérêt pour l’épreuve et entre 2001 et 2005, on a quasiment doublé le nombre des participants.

Quel est l’intêret d’avoir mis en place une formule avec des relais ?

Vous savez les courses ultra sont très difficiles. On a seuleument 50 % des concurrents qui font la SaintéLyon en solo. Même un coureur régulier ne peut pas se lancer dans cette épreuve. Ca demande un temps minimum de 6 mois de préparation. Mais comme il existe aussi beaucoup de gens bons, qui n’ont pas forcément le temps de s’accorder ce temps de préparation, ils peuvent le faire à 2, 3 ou 4. A 4, ça reste une course très abordable. Ils y a environ 450 relais au total.

L’an passé vous avez attiré près de 5000 coureurs, quel est l’objectif de cette année ?

On a pas réellement d’objectifs précis. Disons qu’on s’était fixé sur une progression moyenne de 15 % par an. Donc selon ces chiffres, on mise sur 6000 personnes pour cette édition. Mais rien qu’hier, on a été en avance de 20 % sur les inscriptions par rapport à la même date l’an passé.

Vous avez également pris siège au palais des sports l’an passé pour la première fois, vous renouvelez l’opération cette année...

Oui, chaque année il y avait de plus en plus de coureurs. Les structures qui nous étaient prêtées étaient trop petites et mal adaptées (la patinoire Charlemagne, ndlr). On a alors demandé à la ville de Lyon si on pouvait emprunter le palais des sports, une demande qui nous a été accordée.

Pourtant certains coureurs semblaient déçus de l’ambiance à l’arrivée dans ce palais des sports ?

Ca dépend de son heure d’arrivée ! La plupart des coureurs arrivent entre 8h et 9h. Quand les meilleurs arrivent, il n’y a pas grand monde à l’arrivée. Et puis tous ceux qui arrivent vont directement se coucher. C’est très compliqué de garantir une grosse ambiance au public et aux coureurs.

Est-ce que selon vous cette course à la notoriété qu’elle mérite ?

Non, mais ça va se développer petit à petit. Il faudrait peut-être que nous ayons une meilleure démarche. Cette année, la couverture médiatique est assez bonne. Mais en réalité, nous investissons tout l’argent dans le confort des coureurs : les cadeaux, les repas, les ravitaillements... Il faudrait certainement dégager plus d’argent pour la communication.

La Sainté Lyon est une course de fin de saison, est ce qu’elle est suffisamment bien situé dans le calendrier ?

C’est le grand problème de la course à pied en France. Il y a, je crois, plus de 5000 épreuves. On est en concurrence avec d’autres courses, comme le Rodéo de Châlon/Saône, je sais aussi qu’il y a un raid dans le Nord...Maintenant, il n’y a plus de bonnes dates.

Cette année encore, des bénéfices seront reversés au Téléthon ?

Oui, on reverse 1 € par participant au Téléthon. Et puis, on vend aussi des T-shirt par exemple. Depuis qu’on le fait, on adresse au Téléthon des chèques allant de 5000 € à 7000 €. C’est un petit geste...

Qu’est ce qui fait la beauté de cette course ?

L’itinéraire. Même si depuis 15 ans on assiste à une urbanisation massive avec plus de bitume, on cherche toujours des nouveautés. Parfois, même on en crée, par exemple pour réaliser une transition entre deux sentiers. Et puis il y a aussi ce côté campagne, trail. Ici, il n’y a rien à gagner, c’est à dire que l’on intéressera pas de très bons athlètes, et ce n’est pas notre but. Certains viennent quand même pour accrocher ce titre à leur palmarès.

Pour plus de renseignements : le site officiel de la Saintélyon