Séoul Marathon : Jemal Yimer et Fikrte Wereta victorieux

Il s’agissait d’une première victoire sur route dans une course World Athletics Platinum Label pour les deux athlètes, Yimer, double quatrième place du semi-marathon mondial, poursuivant son parcours marathon avec un record personnel battu de près de trois minutes de 2h06’08" et Wereta réalisant également une meilleure marque de 2h21’32".

La course masculine a vu un grand groupe rester ensemble jusqu’après 30 km, lorsque Yimer a fait partie d’un groupe d’échappée de sept personnes. Le coureur de 27 ans s’était contenté de rester en retrait dans le peloton jusque-là, parcourant 10 km en 29’43" et 20 km en 59’54".

Le rythme est resté constant puisqu’il a atteint les 25 km en 1h14’37" et 12 athlètes couraient toujours ensemble à la barre des 30 km franchis en 1h29’35".

Le compatriote de Yimer, Guye Adola, champion du marathon de Berlin 2021, semblait avoir le contrôle de cette épreuve, alors que lui et le Kenyan Mike Kiptum Boit continuaient de se relayer en tête. Mais Adola n’a pas pu maintenir le rythme et il a été parmi les premiers athlètes à lâcher prise au cours des deux kilomètres suivants.

Un groupe de sept s’est alors échappé et six athlètes sont restés ensemble alors que les 35 km ont été parcourus en 1h44’27".

Yimer avait encore quatre autres compagnons lorsqu’il a parcouru 40 km en 1h59’19" aux côtés de son compatriote Balew Yihunie Derseh ainsi que de Boit et de ses compatriotes kenyans Edwin Kiptoo et Rhonzas Lokitam Kilimo.

Mais après avoir mené une grande partie de la course, Boit ne pouvait que regarder Kilimo, Kiptoo et Yimer prendre les devants.

Rythmant parfaitement sa foulée, Yimer a attendu le dernier virage pour agir. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, il laissa Kilimo et Kiptoo derrière lui et leva les bras alors qu’il franchissait la ligne d’arrivée.

Il a gagné en 2h06’08", avec Kilimo une seconde derrière lui (2h06’09") et Kiptoo une seconde plus loin (2h06’10").

Boit a conservé la quatrième place en 2h06’20", tandis que Derseh a terminé cinquième en 2h06’22".

Dans la course féminine, un groupe de neuf coureuses aux côtés de coureurs masculins affichait un rythme inférieur à 2’20" pour les premiers kilomètres, mais le rythme s’est ralenti lorsque les leaders ont atteint les 10 km en 33’28", menés par la Kenyane Celestine Chepchirchir.

La Bahreïnienne Desi Jisa Mokonin, cherchant à reconquérir un titre qu’elle a remporté en 2019, s’est également placée en tête et a mené puisque les 15 km ont été atteints en 50 min 25 sec et les 20 km ont été franchis en 1 h 07 min 29 sec.

Les principales prétendantes sont restées ensemble alors qu’un groupe de huit personnes a parcouru 30 km en 1h41’05" et comme dans la course masculine, c’est autour de cette étape qu’un écart significatif a été réalisé.

Jisa et Wereta ont été rejointes par la Kenyane Visiline Jepkesho et l’Ethiopienne Betelihem Afenigus Yemer dans un groupe d’échappée et Wereta avait l’air à l’aise alors qu’elle prenait place à l’avant, avec ses poursuivantes en file indienne derrière elle.

Wereta, Jisa et Yemer ont franchi la barre des 35 km ensemble en 1h57’42", avec Jepkesho 11 secondes derrière à ce moment-là, puis Wereta a attaqué. Elle avait construit une avance de 23 secondes au 40 km, passée en 2h13’54", alors qu’elle était poursuivie par Jisa (2h14’17"), Yemer (2h14’43") et Jepkesho (2h15’01").

Wereta a continué à accroître son avance et a eu un avantage de 47 secondes à l’arrivée, qu’elle a franchi en 2h21’32".

Jisa s’est assuré la deuxième place en 2h22’19", tandis que Jepkesho a dépassé Yemer dans les phases finales pour remporter la troisième place (2h22’52" contre 2h23’22"). L’Éthiopienne Yebrgual Melese a terminé cinquième en 2h23’43".