Sophie Duarte : « La Ligue pro m’assure une véritable sécurité »
Publié le samedi 10 novembre 2007 à 11h25min
Voilà maintenant six mois que la Ligue Nationale d’Athlétisme a vu le jour. Première ligue professionnelle d’un sport individuel, la LNA a fait entrer l’athlétisme dans une nouvelle ère. Sophie Duarte, cinquième sur 3000 m steeple aux championnats du monde à Osaka, en août dernier, est désormais éligible pour en faire partie. Une opportunité qu’elle a saisie à bras le corps. Explications.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de rejoindre la Ligue Nationale d’Athlétisme ?
La LNA est ouverte à tous les athlètes finalistes des championnats du monde, ou faisant partie des 12 premiers dans les bilans mondiaux. En terminant cinquième des Mondiaux d’Osaka, j’étais prioritaire pour y entrer. Ce statut de « pro » représente pour moi une double sécurité. Non seulement sur le plan financier, mais aussi d’un point de vue sportif. En tant qu’athlète, nous étions très souvent mal assurés, cela posait pas mal de problèmes en cas de blessure. Pour toutes ces raisons, la LNA constitue à mes yeux une véritable opportunité.
Vous êtes aussi militaire. Comment pouvez-vous cumuler deux contrats de travail ?
C’est impossible. C’est pour cette raison que la LNA m’a proposée un contrat d’image. Etabli pour deux ans, il pourrait être prolongé d’une année selon mes résultats aux Jeux olympiques.
Outre une certaine sécurité, quels avantages tirez-vous de la Ligue professionnelle ?
La LNA a mis en place un véritable suivi des athlètes. Nous avons notamment des formations pour nous aider à gérer notre image, à répondre aux médias. C’est vraiment très intéressant pour nous. Et puis, grâce au circuit Lagardère, nous sommes davantage médiatisés, c’est aussi un plus.
Autre changement cette année, vous changez de club, pour rejoindre l’AC Paris Joinville…
Le projet de l’Athlétic Club Paris Joinville m’a plu. Les dirigeants ont une réelle volonté de professionnalisation, qui correspond à mes ambitions actuelles. Le club de Joinville me permet de mieux me concentrer sur mon principal objectif, les Jeux olympiques. Par exemple, je ne suis plus dans l’obligation de participer à certains cross régionaux.
Vous venez de reprendre l’entraînement. Comment allez-vous préparer cette année olympique, et notamment cet hiver ?
Je n’ai pas encore de programme très établi. Je vais peut-être participer à quelques cross, ces prochains mois, pour voir où j’en suis au niveau foncier. Mais je ne participerai pas aux championnats d’Europe, début décembre. A cette période de l’année, je dois m’envoler pour l’Afrique du Sud, où nous allons effectuer un stage. J’ai également prévu d’effectuer une courte saison en salle, au mois de février, pour quelques 3000 m, et les championnats de France militaires au Mans, le 6 février 2008.
Voir en ligne : FFA
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