Adrianna Lamalle : « Monter en puissance »
Publié le vendredi 8 juin 2007 à 15h08min
Vendredi 8 juin, au Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq, Adrianna Lamalle sera l’une des vedettes de la première étape du Lagardère Athlé Tour. L’élève de François Pépin s’alignera sur le 100 m haies du meeting de Lille Métropole avec la ferme intention de faire parler la poudre. Quelques jours seulement après ses 12"91 de Sotteville-lès-Rouen, la hurdleuse française semble monter en puissance. Interview.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette première étape de la Ligue professionnelle ?
Je ne connais pas encore l’identité de toutes mes adversaires mais je sais que Brigitte Foster sera là. Peu importe : cette course sera probablement la plus relevée depuis ma participation au meeting de Doha, le mois dernier, où j’avais couru en 13"05 avec un léger vent défavorable. A Villeneuve d’Ascq, j’attends de voir mes chronos continuer à descendre même si je ne suis pas encore à 100 % de mes moyens. Je suis encore en phase de préparation. Du coup, j’ai la faiblesse de penser que mes performances seront intéressantes mais pas forcément pétillantes. L’an dernier, j’avais été très forte lors de mes premières sorties mais, d’une certaine manière, je n’avais pas été prête le jour J, aux championnats d’Europe de Göteborg puisque j’avais terminé dernière de ma finale. Cette année, je veux prendre du temps pour être prête quand il le faudra.
A Sotteville-lès-Rouen, vous avez récemment réalisé un chrono de 12"91 très honorable pour un début de saison. Faut-il y voir un signe ?
Je n’en sais rien. Je sais seulement que j’ai réalisé là-bas une course fluide, facile, bien construite. Mais il me manque encore de la « gnaque » pour aller plus vite. Avec mon entraîneur, François Pépin, je vais travailler sur cette agressivité en juin et en juillet pour préparer les grandes échéances du mois d’août. Du coup, si je cours en 12"90 à Villeneuve d’Ascq, je serai satisfaite. Si je descends sous les 12"90, je serai alors très heureuse. J’ai le sentiment de monter actuellement en puissance.
Comment vous portez-vous physiquement ?
Je suis en pleine forme ! Mais, au très haut niveau, les athlètes ont toujours un petit bobo quelque part et je n’échappe pas à la règle. J’ai une petite gêne au talon droit, au niveau de ma jambe d’attaque et de réception. Il s’agit d’une épine calcanéenne (une tendinite d’un muscle du pied, ndlr) qui me fait mal quand je marche. J’ai l’impression qu’on m’enfonce un clou dans le talon à chaque pas mais c’est plus une gêne qu’autre chose et cela ne perturbe pas trop mes entraînements. Je suis suivie par un ostéopathe, Lionel Pagès. Je fais aussi des ondes de choc, des étirements spécifiques et je vais bientôt tester le laser. A part ça, tout va !
Travaillez-vous spécialement vos départs ?
Je n’aurai jamais des départs à la Patricia Girard mais je travaille effectivement sur mes premières parties de course. Je place encore trop souvent mes phases d’accélération à partir de la cinquième haie. Il faudrait que cette étape se produise désormais à partir de la deuxième ou de la troisième.
Quelles sont vos ambitions personnelles pour cette saison 2007 ?
Par rapport à 2006, je suis bien obligée de me faire à l’idée qu’il n’y a que le travail qui paie réellement. Alors, je bosse. Et je tente de ne plus râler quand mon coach me programme une séance longue. L’an dernier, j’ai pris une claque en finale, à Göteborg. Je n’ai plus envie de revivre ça. En même temps, je considère les mondiaux d’Osaka comme une étape sur la route des jeux olympiques de Pékin. Je suis encore dans une phase de préparation mentale. Toutes les performances de haut niveau seront bonnes à prendre. Je les considèrerai comme du pur bonus...
Voir en ligne : FFA
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