Arron de plus en plus douteuse
Publié le mardi 6 juin 2006 à 09h42min
Grande absente du premier rendez-vous de la Golden League vendredi à Oslo, Christine Arron, blessée, ne peut toujours pas rechausser les pointes. Les semaines passent pour la française et la crainte grandit, à un peu plus de deux mois de l’Euro suédois (7-13 août), principal objectif de cette année post-mondial, de la voir passer à côté de sa saison. Victime d’une inflammation aux ischio-jambiers et handicapée par la douleur, l’antillaise ne peut désormais que prendre son mal en patience, se soigner et espérer...
Pour Christine Arron, Göteborg, théâtre des prochains championnats d’Europe du 7 au 13 août, n’est plus aujourd’hui qu’un lointain objectif. Certes pas encore envolé, mais qui dans l’esprit de la sprinteuse tricolore n’apparaît plus qu’en pointillés. La faute à cette fichue blessure contractée le 1er mai dernier, lors du meeting de Baie-Mahault, en Guadeloupe, lorsque la double médaillée de bronze des derniers mondiaux d’Helsinki terminait son 100 mètres en marchant.
En cause, une inflammation au niveau de l’insertion des ischio-jambiers de la cuisse droite, compliquée par une douleur osseuse, qui depuis l’empêche de s’entraîner normalement et la laisse terrassée par une douleur lancinante. Une blessure, liée à des problèmes de bassin, d’autant plus inquiétante pour la tricolore et son entourage qu’elle a déjà mis Arron sur le flanc lors de la saison 2001. Une année noire puisque la française avait alors été incapable de se qualifier pour le grand rendez-vous de la saison, les mondiaux d’Edmonton dont elle n’avait pu réaliser les minima sur 100 mètres... Cinq ans plus tard et le spectre d’une nouvelle saison gâchée refait surface...
Le 100 mètres en 20 secondes
Car là où, à un peu plus de huit semaines de l’Euro suédois, Arron devrait enchaîner les meetings et monter en puissance, son quotidien de sprinteuse est aujourd’hui limité à sa plus simple expression, consacré en majeure partie aux consultations de ses médecins qui tentent tant bien que mal de la soulager. Les deux infiltrations subies en l’espace de quinze jours n’y ont rien fait et la douleur, elle, reste la plus forte. De séances en piscine en courses à des allures de sénatrices, le temps paraît bien long ou bien court, c’est selon... Au point que son coach, Guy Ontanon, ne peut que constater le retard accumulé devant le spectacle de sa protégée limitée à des 100 mètres en... vingt secondes ! Car aucune date de rétablissement n’est aujourd’hui avancée...
Dans la tête de l’athlète trotte toutefois une échéance, que l’on aimerait croire raisonnable, celle du meeting Paris - Saint-Denis, le 8 juillet prochain, prochaine étape de la Golden League pour laquelle Arron avait signé un gros contrat en dollars. Rétablie à Paris, la tricolore pourrait alors débuter ce qui aurait tout d’une course contre la montre afin d’arriver fin prête à Göteborg. Et caresser ainsi l’espoir de coiffer, à 32 ans, le titre de championne d’Europe qu’elle avait su conquérir en fanfare en 1998, record d’Europe à la clé.