Beaulieu déroule le tapis pour Stéphane Cand
Publié le jeudi 15 septembre 2005 à 15h20min
A gauche du ruban noir rectiligne qu’il martèle de ses baskets depuis des jours, des champs de blé à perte de vue. A droite, côté sud, c’est le maïs ; tout aussi monotone ! Rien ne perturbe son horizon de part et d’autre. Il fait déjà 26°C en ce petit matin du 23 août 2007, malgré les quelque mille mètres d’altitude.
Stéphane Cand a 2070 kilomètres dans les jambes depuis Los Angeles, qu’il a laissé derrière lui il y a 23 jours. Depuis 48 heures, il est dans l’Etat du Kansas, en plein centre des Etats-Unis. Et le glandois court après un nouveau record : celui de la traversée des « States » d’ouest en est entre la cité des Anges et New York (4600 kms), établi en 1997 par le français Serge Girard en 52 jours 23 heures et 24 minutes. Et donc, une nouvelle marque de reconnaissance dans son CV de sportif de l’extrême.
Car le « barjot » de la course à pied s’était déjà illustré précédemment lors de défis toujours plus fous. En 2004 par exemple, il courait trente marathons. Du 8 au 21 juillet 2005, il descendait le Rhône depuis sa source jusqu’à l’embouchure en 13 étapes et autant de jours, soit 814 kms.
Et, en septembre de la même année, à peine remis de ses multiples tendinites contractées durant son exploit de juillet resté quasiment méconnu du grand public, l’ultramarathonien s’attaquait à un autre record, reconnu celui-ci ; la plus longue distance parcourue sur tapis roulant en sept jours. Un trophée délirant de monotonie, jusqu’alors détenu depuis 2003 par l’australien David Taylor qui avait effectué 455,830 kms.
Au stand 2740 de la halle 27 du Comptoir suisse de Lausanne au palais de Beaulieu, Stéphane Cand avait suivi les pas de l’australien du dimanche 18 au 25 septembre 2005 pour plusieurs raisons. La principale lui valait une citation dans le Guinness book des records, le livre le plus publié après la Bible. Enfin ! 2005 était l’année mondiale du sport, se souvient-il. Et je m’étais dit qu’en acceptant de courir au Comptoir, dont le thème était justement le sport, je pouvais accrocher une distinction reconnue à mon palmarès et ainsi trouver des sponsors me permettant de financer mon rêve de traversée de l’Amérique.
En outre, le coureur de la Foulée Glandoise et du Centre Ouest Vaudois d’Athlétisme (COVA), profitait du tapis roulant, pour renforcer encore son caractère pourtant déjà bien trempé. Je voulais m’habituer à la monotonie des champs de blé du Missouri ou du Kansas, explique-t-il. La seule différence entre le paysage de Beaulieu et les plateaux américains, était d’être enfermé. Et que je faisais du sur place au lieu d’aller vers l’Est...
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