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Bernard Amsalem : « Je voulais changer les hommes »


Publié le mardi 13 janvier 2009 à 08h10min

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Réélu en décembre à la tête de la Fédération Française d’Athlétisme, Bernard Amsalem, également président de la SAOS du meeting Paris-Saint-Denis, évoque l’avenir de l’épreuve et la nomination de Laurent Boquillet, le nouveau directeur, à la place de Gérard Rousselle, qui a mal accueilli son éviction. Le patron de la FFA souhaite redonner à la réunion de la Golden League un second souffle et une place parmi les plus grands meetings.




Vous avez nommé la semaine dernière Laurent Boquillet directeur du meeting de Paris-Saint-Denis à la place de Gérard Rousselle. Ce dernier n’a pas apprécié la manière dont cela s’est passé. Quelle est votre réaction ?

Je comprends sa déception, mais je ne souhaite pas de polémique avec Monsieur Rousselle. Très peu de médias ont repris ses propos, cela montre l’intérêt qu’ils y portent...

Gérard Rousselle a tout de même parlé d’un manque de respect ?

Vous savez, ce qui m’intéresse, c’est la réussite de ce meeting. Nous, la fédération, sommes responsables de cet évènement depuis le retrait de Gaz de France (Le groupe GDF-Suez, sponsor principal depuis les débuts de l’épreuve, s’est retiré le 1er octobre, ndlr). L’objectif est très clair, c’est la réussite absolue de la réunion.

Quels sont les enjeux ?

Une telle compétition au Stade de France, c’est d’abord un moyen de donner une visibilité positive de notre sport, et il n’y a pas beaucoup d’occasions de le faire. Puis nous sommes en renégociation avec la Golden League par rapport à 2010 et la nouvelle formule. Nous voulons être bien placés, parmi les trois plus grands meetings internationaux, et je voulais m’assurer du choix des hommes qui permettront d’atteindre ces objectifs. Je note au passage que les trois dernières éditions étaient moyennes, pour ne pas dire plus.

A quels niveaux ?

Elles avaient connu quelques difficultés, notamment de remplissage du stade mais également de l’organisation même du meeting. Il y a eu des conflits avec certains athlètes et certains agents. Cela ne donne pas une bonne image, donc je voulais changer les hommes et changer la personne qui avait en charge l’organisation.

Monsieur Rousselle nous affirmait, au contraire, que son bilan sur dix ans était plutôt bon...

Il y a eu des années fastes effectivement, comme en 2002, l’année qui a précédé les Mondiaux, et 2003, l’année des championnats du monde en France. 2005 a bénéficié du lancement de la campagne pour Paris 2012. Il y avait en fait des éléments extérieurs qui faisaient que ce meeting était entraîné dans la réussite. Je constate que dans la période 2006, 2007 et 2008, on n’a pas su retrouver un second souffle.

Que va apporter Laurent Boquillet ?

Il connaît parfaitement l’athlétisme, même s’il l’a quitté il y a quatre ans. Il y revient aujourd’hui avec son expérience de responsable de marketing sportif, d’agent d’athlètes, il s’est occupé notamment de Hicham El Guerrouj toute sa carrière. Il est connu du milieu, il continue à pratiquer l’athlétisme, puisqu’il est licencié dans un club de Bourgogne, et il parle parfaitement l’anglais, ce qui est une obligation absolue quand on négocie évidemment des contrats en anglais. Il faut connaître la langue, ce qui n’est pas le cas de Monsieur Rousselle. Boquillet jouit d’une réputation internationale, il rayonne en quelque sorte.

Qu’en est-il de l’arrivée des nouveaux sponsors du meeting ?

Je viens avec un nouveau partenaire et dans la situation économique actuelle, il n’était pas facile de le trouver. On connaît le nom, il a été dévoilé dans la presse (Areva, ndlr), mais je ne peux pas communiquer avant l’accord officiel. Ce qui pourrait se faire la semaine prochaine.

Si tel était le cas, le budget ne serait pas négligeable. Au point de garantir la présence d’Usain Bolt ?

Il a décidé cette année de ne pas faire tous les meetings de la Golden League. Il participera à deux ou trois d’entre eux et nous sommes en train de tout faire pour l’avoir. Pour que l’épreuve reste au niveau, il faut naturellement avoir les meilleurs, même s’il n’y a pas que Bolt sur le plateau.

On attend par ailleurs une réaction des athlètes tricolores aux Mondiaux 2009 de Berlin après le bilan plutôt maigre affiché aux JO de Pékin...

Il n’y a pas de génération spontanée. Il ne suffit pas de changer le DTN pour avoir des résultats. L’athlétisme est un sport à maturation lente. Nous disposons d’une génération mixte avec des athlètes en fin de carrière et des jeunes talentueux. Il y a de la qualité, mais évidemment, cette génération n’a pas encore tout donné. Pékin était décevant, on espère un sursaut d’orgueil à Berlin, qui permettra à ces athlètes de montrer qu’ils ont le potentiel pour monter sur le podium. Ils n’en étaient pas loin à Pékin.

Quels autres objectifs avez-vous fixés pour cette année ?

L’autre objectif, c’est la Coupe d’Europe, qui réussit bien aux Français depuis cinq-six ans, nous sommes régulièrement sur le podium. Cela ouvre la saison, c’est important, comme les Jeux Méditerranéens et les Jeux de la Francophonie, en septembre au Liban. La Coupe d’Europe de marche se tiendra à Metz au mois de mai et Yohan Diniz aura à cœur d’effacer sa déception des JO.

* Propos recueillis par Alexandre Sarkissian


Voir en ligne : Sports.fr

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