JO : Muriel Hurtis tourne en rond avant de virer

De Berlin à Paris ce vendredi, en passant par Oslo ou Rome, la championne d’Europe 2002 a amélioré ses chronos et validé son billet pour les Jeux olympiques de Pékin en août.

Vendredi dernier à Rome, au couloir huit - le plus long -, la Guadeloupéenne de 29 ans a réalisé le meilleur temps de sa saison en 22"50, sous le minima pour Pékin placé à 22"72.

Elle avait démarré sa saison en 22"73 à Berlin le 1er juin.

Réservées à l’élite de l’athlétisme mondial, les six étapes de la Golden League ne donnent pas vraiment l’occasion aux participants de s’accorder une petite sortie dans l’une de ces villes hôtes.

"En général, nous arrivons une bonne journée avant la compétition. Tous les participants, leurs managers et les journalistes sont accueillis par le même hôtel, toujours un très bel hôtel", raconte Hurtis.

"Malheureusement, il se trouve souvent loin du centre-ville donc il ne permet pas d’en profiter même un petit peu", regrette-t-elle.

La veille de l’épreuve, les athlètes s’entraînent à la carte.

BISOUS

Le jour de la compétition, ils se préservent, s’autorisent éventuellement une petite séance mais évitent surtout de perdre de l’énergie au fil de balades en ville ou en faisant du sur place dans les magasins.

"Durant ces deux jours, on reste plutôt à tourner en rond à l’hôtel. Alors on prend vraiment le temps pour faire chaque chose afin que la journée passe plus vite", poursuit Muriel Hurtis-Houairi.

"En fait, on vit littéralement au ralenti avant l’accélération représentée par notre course du soir. On marche tout doucement, on mange très tranquillement, on sieste le temps voulu, on prend le temps de parler avec les journalistes, on prolonge même un peu plus les discussions entre athlètes tout en restant dans notre bulle", décrit "Mumu".

Résultat, les athlètes embarqués dans la tournée ont peu l’occasion de découvrir les villes-étapes.

"Au mieux, on erre un peu dans le centre commercial le plus proche de l’hôtel, quand il y en a un", résume-t-elle.

Entre deux compétitions, Muriel Hurtis-Houairi retrouve Lehyan, son petit garçon de trois ans, soit chez elle à Toulon, soit chez ses parents à Bobigny, non loin de l’aéroport Charles De Gaulle, "à la proximité très pratique".

Avant son prochain départ, la sprinteuse essayera de profiter de lui au maximum. Puis le jour du départ, elle entendra entre deux bisous : "Cours bien maman et attention de ne pas tomber !".

Alors à la faveur d’un saut même petit dans un centre commercial proche d’un hôtel excentré, la sprinteuse prendra soin de rapporter un petit souvenir à son petit garçon.