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JO de Pékin : Les Bleus se bouchent l’horizon


Publié le lundi 8 octobre 2007 à 14h19min

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Pour une année censée préparer la grande échéance des JO de Pékin, 2007 s’est révélé plutôt catastrophique pour le clan français. Entre longues blessures, affaires de dopages et résultats médiocres aux Championnats du monde d’Osaka, l’athlétisme tricolore a vécu une saison noire mais qui ne doit pas plomber le moral des troupes. Les médailles mondiales décrochées par Diniz et Mesnil, les succès en coupe d’Europe ou le lancement de la LNA, ont tout de même dévoilé un coin de ciel bleu au milieu des cumulus.




La course contre-la-montre est déjà partie. L’athlétisme tricolore dispose de neuf mois environ pour redresser la barre d’un navire qui a sérieusement tangué en cette année 2007. Le constat le plus criant fut révélé à Osaka lors des 11 èmes championnats du monde. Avec seulement deux médailles au compteur, le bilan bleu n’est certes pas le plus mauvais (zéro pointé en 1983 et 1993) mais contraste sensiblement avec les récoltes de 2003 à Saint-Denis (8 dont trois d’or) et 2005 sur la piste d’Helsinki (7 dont deux en or).

Les médailles d’argent décrochées en fin de compétition par Yohann Diniz (50 km marche) et Romain Mesnil (Perche) sont ainsi venues sauver l’honneur du camp français mais il était déjà trop tard, bafoué qu’il était par les trop nombreux échecs ou déceptions, selon le sens que l’on veut bien donner aux contre-performances. Toujours est-il que Christine Arron, Eunice Barber, Manuèla Montebrun, Mehdi Baala, Bob Tahri voire Ladji Doucouré (bien qu’handicapé par 10 mois sans compétition), ont échoué dans leur entreprise de décrocher une médaille, Baala gâchant une réelle possibilité de podium en étant disqualifié pour un passage en force.

L’ombre du dopage

Les leaders ne pouvant assumer leur statut, il ne restait donc pas beaucoup de place pour que l’athlé français brille sur la piste du Nagai Stadium. Et si vous rajoutez à cette méforme malvenue les problèmes physiques rencontrés sur place par certains comme une partie du sprint masculin (Alerte puis De Lépine obligeant le relais 4x100 m, champion en titre à déclarer forfait), vous obtenez une soupe à la grimace des plus fades. On s’est ainsi longtemps contenté des cinquièmes places en finale de Tahri et Duarte sur 3000 m steeple, et celles de Djhone (400 m) et Boslak (perche) avant Diniz et Mesnil. De toute façon insuffisantes pour tirer un bilan positif du rendez-vous japonais. Quant à la relève, elle ne semble pas encore en mesure de se hisser au niveau des meilleurs, pas avant 2012 en tout cas.

Et pour noircir un peu plus le tableau, le printemps n’avait pas apporté du soleil dans les chaumières de l’Hexagone. Avril 2007, Hind Dehiba, la recordwoman de France du 1500 m (arrêtée le 22 janvier à l’aéroport de Roissy en compagnie de son mari et en possession d’hormones de croissance) se voit condamner à deux ans de suspension par la fédération française. Le demi-fond tricolore, déjà touché l’an dernier après les suspensions de Nordine Gezzar et Latifa Essarokh, se retrouve ainsi à nouveau dans l’oeil du cyclone. Florent Lacasse (juillet) et Naman Keita, cinq jours avant le début des Mondiaux, se font à leur tour prendre la main dans le sac pour la même raison : avoir commandé des compléments alimentaires sur internet.

Salim Sdiri, lui, a connu des malheurs bien plus graves. Le champion de France du saut en longueur a même frôlé le pire quand, ce 13 juillet à Rome, il a reçu le javelot de Tero Pitkamäki dans le dos. La pointe du Finlandais touchera une partie du foie et des reins, heureusement sans danger pour la vie de Sdiri. Aujourd’hui, après avoir longtemps séjourné dans un hôpital de la capitale italienne, Salim Sdiri ne sait toujours pas s’il pourra continuer à exercer sa passion. Des satisfactions ont tout de même émaillé cette année 2007 comme la renaissance de Muriel Hurtis, absente de la scène durant deux ans pour cause de maternité et de blessures à répétition.

L’Europe leur va bien

Elle amorce sa sortie du tunnel le 17 juin à Paris (Jean-Bouin) en remportant le 200 m (22’’96). Elle confirmera son retour au premier plan début juillet à la réunion d’Athènes pour signer les minima nécessaires pour Osaka (22"73) avec un chrono de 22"50. Dans la foulée, à Saint-Denis, Hurtis prendra la cinquième place du 100 m (11’’31) juste devant Christine Arron. Les Français ne brilleront pas d’ailleurs lors de la 2 ème étape de la Golden League, préfigurant hélas, face aux meilleurs de leurs disciplines, ce qui allait se produire quelques semaines plus tard aux Championnats du monde d’Osaka. Entre-temps, Marc Raquil, touché à Metz (ischio-jambiers de la cuisse gauche) doit dire adieu aux Mondiaux.

Si Osaka s’est avéré ressembler à un fiasco, la délégation française a quand même tenu son rang sur le Vieux Continent. Fin juin à Munich, à l’occasion de la coupe d’Europe, les garçons ont conservé leur titre tandis que les filles montaient sur la deuxième marche. Lors de l’épreuve en salle, au mois de mars, Bob Tahri récolte la médaillé d’argent sur 3000 m alors que N’Zola, Sdiri et Pognon se parent de bronze. En mai, la Ligue nationale d’athlétisme est officiellement lancée avec pour but notamment d’élever le niveau des athlètes français. La LNA ne pouvait pas mieux tomber.


Voir en ligne : Sports.fr

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