Julie Coulaud : « J’adore le cross »
Publié le jeudi 2 novembre 2006 à 20h52min
La saison de cross débute ce week-end, à Fréjus, avec le cross de Nice-Matin, première étape du Cross-country Tour National 2007. Championne de France en mars dernier, la Marseillaise Julie Coulaud en sera encore l’une des favorites. A peine remise de sa victoire au championnat de France des 10 km, dimanche dernier, elle se dit en grande forme. Et prête à en découdre.
Commençons par un rapide retour en arrière et ce titre de championne de France du 10 km sur route, à Morlaix. Vous attendiez-vous à une telle réussite sur cette distance ?
– Julie Coulaud : Honnêtement, non. Mon objectif a toujours été le cross, pas la course sur route. Mais j’avais besoin d’un chrono sur 10 km, pour être classée. Ayant été blessée l’été dernier, j’ai été absente de la saison sur piste. Mon club, le SCO Sainte-Marguerite, m’a proposé de disputer ces championnats de France. J’ai accepté, pour tenter l’aventure. En plus, cette course s’intégrait bien dans ma préparation pour le cross.
Aviez-vous une expérience sur cette distance ?
– Non, je n’avais jamais disputé cette épreuve. Et je dois dire que j’ai été surprise par le rythme de course. Le parcours était très rapide, avec des descentes vraiment raides. Du coup, c’est allé très vite. Je ne m’y attendais pas. J’ai su m’adapter pour l’emporter. Mais la course a laissé des traces dans mon organisme. Deux jours plus tard, j’avais encore du mal à descendre les escaliers tellement je souffrais de courbatures.
Ce titre national désormais en poche, vous abordez la saison de cross avec quel état d’esprit ?
– J’adore le cross. Depuis toujours, je crois. Chez les juniors, déjà, j’en faisais une priorité. J’aborde donc cette saison avec beaucoup d’ambition. Conserver mon titre, bien sûr. Pour le reste, je ne sais pas trop. L’hiver dernier, j’ai terminé à la 29ème place des championnats du monde, sur le cross long. Faire mieux, j’aimerais beaucoup, mais je ne suis pas sûre d’en avoir les moyens. Avec les Africaines, viser une médaille est illusoire. Et même une place dans les dix premières est devenue une mission impossible. En plus, cette année, les championnats du monde se disputeront au Kenya...
Comment allez-vous organiser votre saison de cross ?
– Je ne vais pas changer mes habitudes. Je vais donc débuter, comme tous les ans, par le cross de la RATP, puis enchaîner par celui de Gujan-Mestras. Deux courses qui me conviennent et me réussissent souvent bien. Ensuite, je pense disputer les championnats d’Europe et le cross du Mans. Mais mon programme de l’année 2007 est plus incertain, car j’ai des obligations, avec l’armée et mon club. Je ne suis pas tout à fait maîtresse de mes choix.
Vous pensez avoir progressé, d’une année sur l’autre ?
– Je ne sais pas. Je pense être aussi forte, ce qui est déjà pas mal. Je suis en forme, tout va bien pour le moment. J’ai repris l’entraînement plus tôt que d’habitude. Et j’ai augmenté les distances, allant jusqu’à 150 km par semaine. Tout en maintenant un certain travail sur la piste, pour conserver ma vitesse et ma fraîcheur.
On vous connaît comme spécialiste du cross. Et, depuis le week-end dernier, comme une athlète de valeur sur la route. Mais quelle place occupe la piste dans votre carrière ?
– La piste, je comptais m’y révéler l’été dernier, en montant sur 5 000 m. Mais j’ai été blessée, donc contrainte de renoncer. Sur le moment, je l’ai vécu comme une grosse déception. Mais je vais insister, toujours sur 5 000 m. Je n’ai pas couru sur cette distance depuis l’époque des juniors, lorsque j’avais été championne de France. Je n’ai aucune idée de ma valeur chronométrique. Mais j’aimerais beaucoup décrocher mon billet pour les championnats du monde.
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