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L’Ultra Marin fête ses 20 ans au bord du souffle

Publié le jeudi 26 juin 2025 à 10h55min

Née entre deux marées, quelque part entre le ciel du Morbihan et le sel des passions humaines, l’Ultra Marin célèbre en 2025 ses vingt ans. Vingt ans d’effort. Vingt ans de sueur, de rires et de larmes. Vingt ans de nuits blanches et de lignes d’arrivée franchies les jambes tremblantes mais le cœur clair. Du 26 au 29 juin, des milliers de coureurs convergeront une fois de plus vers Vannes pour célébrer un mythe devenu rite. Une odyssée bretonne où le golfe n’est pas un obstacle, mais une promesse.

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Le souffle d’un cap, l’appel d’un caprice
Courir n’est jamais un acte neutre. Courir autour du golfe du Morbihan, c’est encore plus que cela : c’est s’inscrire dans un paysage, une mémoire, une mer intérieure. Quand l’Ultra Marin est né, en 2005, il ressemblait à un rêve de granit : solide, modeste, mais bâti pour durer. Vingt ans plus tard, il est devenu l’un des grands rendez-vous de l’ultra-trail français et européen. Et pourtant, il n’a rien perdu de son âme initiale. Ce n’est pas une simple épreuve chronométrée, c’est une procession païenne autour d’un territoire sacré, un tour d’horloge dans les pas du vent, une immersion sensorielle où chaque foulée devient une goutte de mémoire.

À l’heure où tant d’événements sportifs succombent à la course à la visibilité, l’Ultra Marin continue de parler doucement, mais profondément. Il n’a pas grossi pour grossir. Il a grandi avec le cœur. Et pour cette 20e édition, il s’offre comme une célébration du lien : entre coureurs et bénévoles, entre terre et mer, entre passé et avenir.

Le golfe pour boussole
En 2005, tout commence presque en silence. Quelques passionnés d’ultra-endurance, marins dans l’âme, trailers dans les jambes, décident de tracer une boucle autour du golfe du Morbihan. Leur idée est simple et folle : épouser la géographie unique de ce territoire, là où la mer rentre dans les terres comme une respiration inversée, pour en faire un défi humain et poétique. Le parcours initial, long de 175 kilomètres, épouse la côte comme une caresse. Il ne s’agit pas de conquérir un sommet, mais de faire le tour d’un monde.

L’objectif de la course, dès l’origine, n’est pas la seule performance. C’est l’ancrage. La mise en relation. L’immersion. Courir l’Ultra Marin, c’est accepter de se fondre dans le relief doux du Morbihan, de traverser des ports endormis, des sentiers boisés, des digues anciennes et des marais salants. C’est écouter les cloches d’un village à l’aube et le cri d’un goéland à midi. C’est une forme de pèlerinage laïque pour celles et ceux qui veulent courir loin, longtemps, mais jamais seuls.

D’une intuition à une institution
Deux décennies, dans la vie d’une course, c’est l’âge de la maturité. L’Ultra Marin a grandi sans renier son enfance. Année après année, il s’est étoffé, structuré, enrichi de nouvelles épreuves, mais sans jamais perdre sa boussole : la qualité de l’expérience avant la quantité d’inscrits. Ce qui frappe, c’est la fidélité. De nombreux coureurs reviennent année après année, parfois sur des formats différents, parfois simplement pour faire partie de cette communauté discrète mais tenace.

L’arrivée du numérique, la médiatisation croissante du trail, l’explosion de la pratique ultra n’ont pas dénaturé l’âme du projet. Au contraire, elles l’ont poussé à mieux définir ses contours. L’Ultra Marin a su évoluer : dans ses tracés, dans ses formats, dans son ouverture à de nouveaux publics. Il a su faire place à l’inclusivité, à l’écologie, à l’innovation, tout en gardant les pieds dans la vase du golfe et les yeux sur les étoiles. L’édition 2025 est un symbole : celle d’une course qui, à vingt ans, a l’endurance d’un vieillard et la ferveur d’un enfant.

Ceux qui veillent sur la houle
Derrière la façade tranquille du port de Vannes se cachent des mois de préparation, des centaines de mains, des têtes penchées sur des cartes, des cœurs battant à l’unisson. Les organisateurs de l’Ultra Marin ne sont pas des businessmen du sport. Ce sont des artisans du lien, des jardiniers de l’effort collectif. Porté par une association dynamique et épaulée par des institutions locales engagées, l’événement repose sur une structure solide mais humaine, où chacun connaît le nom de l’autre.

Ils sont des dizaines à travailler à l’année, et près de 1 000 bénévoles mobilisés sur place. Ils balisent, accueillent, rassurent, soignent, sourient. Sans eux, rien ne tient. Et chaque édition est aussi un hommage à leur constance, à leur humilité. Dans leurs gestes se joue une vérité : l’ultra-endurance n’est pas seulement individuelle, elle est communautaire.

Une palette d’efforts pour tous les élans
Si le Grand Raid de 175 km reste l’épine dorsale de l’événement, l’Ultra Marin s’est enrichi au fil des années d’une constellation de courses adaptées à tous les niveaux, toutes les envies, toutes les énergies. L’une des nouveautés marquantes, «  Le Réveil des Ducs  », offre une traversée de 70 km entre Sarzeau et Vannes, à la fois exigeante et spectaculaire, traversant les paysages variés de la presqu’île de Rhuys au rythme des marées. Le Raid de 100 km, quant à lui, séduit les ultra-traileurs en quête d’un format intermédiaire, tandis que la Ronde des Douaniers (56 km) invite à une immersion plus courte, mais intense, dans les décors côtiers les plus typiques du golfe.

Pour les amateurs de distances plus mesurées, le Trail de 34 km propose un effort rapide mais relevé, tandis que le Trek de 29 km et la Marche nordique de 29 km offrent une alternative moins axée sur la compétition et davantage tournée vers la contemplation active. Sans oublier les Parcours famille, les courses enfants, et les épreuves en relais qui permettent à chacun, seul ou en groupe, de goûter à la magie du parcours morbihannais.

Quel que soit le format choisi, chaque course est une promesse : celle de découvrir un territoire par l’effort, au plus près des éléments, avec en toile de fond le golfe, ses lumières mouvantes, et l’accueil inimitable des Bretons. Chacun y trouve son souffle, son défi, sa joie. Certains viennent pour gagner. D’autres pour comprendre. D’autres encore pour accompagner, partager, exister dans l’effort. Cette diversité rend l’événement plus riche. Ce n’est pas un seul Ultra Marin, c’est un archipel d’émotions, dont chaque course est une île habitée.

Entre mer, terre et veille permanente
Organiser un événement de cette ampleur, dans une zone aussi vivante et mouvante que le golfe du Morbihan, relève de la haute couture logistique. Il faut tenir compte des marées, des conditions météorologiques, de la fragilité écologique, et bien sûr de la sécurité des coureurs. Les points de ravitaillement sont nombreux, soigneusement choisis pour offrir du réconfort sans dénaturer l’expérience.

Les infrastructures sont pensées pour être efficaces mais sobres : signalétique claire, balisage respectueux, zones de repos intelligemment placées. L’écologie n’est pas une option. Chaque coureur est responsabilisé. On trie, on réduit, on respecte. Des navettes éco-conçues, des partenariats locaux avec des producteurs du coin, une attention particulière portée au zéro déchet : tout cela fait partie de l’ADN de la course.

Vingt ans et toutes ses dents
Ils étaient plus de 11 000 inscrits cette année. De toutes les régions de France, mais aussi de plus de 20 pays, attirés par ce jubilé pas comme les autres. Le soleil était de la partie, généreux mais modéré, et les sourires s’affichaient dès les premiers dossards retirés. Le Grand Raid a été remporté par un habitué du circuit, mais l’exploit n’était pas dans le chrono, il était dans la scène des arrivées nocturnes, quand des anonymes s’écroulent dans les bras de leurs proches, yeux rougis, pieds en feu, cœur débordant.

La nouveauté de cette édition ? Un concert au lever du jour pour les finishers du Grand Raid, installé au bord du port, guitare douce et cornemuse dans la brume. Un moment suspendu. On retiendra aussi les foulées d’un coureur non-voyant guidé par son fils, les mots d’une jeune femme ayant couru en hommage à son frère disparu, ou cette octogénaire venue marcher les derniers kilomètres, comme chaque année.

L’Ultra Marin 2025 a été fidèle à lui-même : exigeant, accueillant, vibrant, ancré. Et ceux qui y étaient savent qu’ils ont touché quelque chose d’essentiel.

À vous maintenant, les passeurs de rivage
À vous, coureurs du vent et des digues. À vous, rêveurs d’aube, marcheurs d’océan, forçats du silence. À vous, les anonymes aux mollets d’acier, les discrets au souffle de tempête. Merci. Merci de continuer à faire de ce rendez-vous un espace d’humanité rare, où l’on peut s’épuiser sans s’abîmer, se perdre sans fuir, s’unir sans mot d’ordre.

Que vous ayez couru 175 km ou marché 29, vous êtes les porteurs d’un feu. Celui qui dit que dans ce monde essoufflé, il reste des lieux pour respirer ensemble. Alors rendez-vous en 2026, ou peut-être demain, quelque part sur un sentier, au bord d’un golfe ou d’un souffle.

Les lives de l’Ultra Marin 2025

Pour plus d’informations voir le site de l’Ultra Marin



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