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Les dangers de l’hyponatrémie


Publié le lundi 9 octobre 2006 à 13h59min

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Pour réussir un marathon, il faut certes boire. Mais attention à ne pas dépasser certaines limites.




Le marathon victime de son succès

Marathon de Boston, Avril 2002 : Cynthia Lucero croyait bien faire en buvant quantités d’eau et de boissons énergétiques tout au long de cette épreuve à laquelle elle s’était inscrite sous les auspices de la lutte contre la leucémie, une cause qui lui tenait particulièrement à cœur. Seulement voilà, 4 kms avant la ligne d’arrivée, elle s’écroule et perd connaissance. Elle ne se réveillera jamais ! Plus tard, l’autopsie attribua son décès à une grave hyponatrémie. La révélation d’un tel drame choqua la communauté des coureurs. L’hyponatrémie se caractérise en effet par une dilution excessive des taux de sodium sanguin consécutive à une absorption exagérée d’eau. S’ensuivent des dommages neurologiques qui peuvent dans les cas les plus graves se solder par la mort de la personne.

Dès 1985, certains spécialistes comme le physiologiste sud-africain Tim Noakes avaient pourtant mis en garde les sportifs contre les dangers de boire trop à l’effort. Mais peu de marathoniens étaient au courant. Au contraire. La plupart obéissaient et obéissent encore au dogme de boire le plus possible (quelques gorgées au moins à chaque ravitaillement) avec des conséquences parfois dramatiques. Car la disparition de Cynthia Lucero n’est pas un cas isolé. On note même une forte recrudescence des cas. Une étude récente révélait 13 % de cas d’hyponatrémie à l’arrivée du marathon de Boston 2005. Les chercheurs se sont évidemment interrogés sur l’origine du phénomène et sur les moyens d’entraver cette surenchère. Il ressort de cette étude que la discipline du marathon est quelque peu victime de son succès.

De nombreux novices s’inscrivent pour un premier marathon, parfois dans le cadre d’une quête personnelle, parfois pour soutenir une cause humanitaire, sans expérience de ce genre d’effort et sans nourrir aucune ambition chronométrique. C’est là que le bât blesse. Sur de nombreux marathons, on constate aujourd’hui une augmentation des temps moyens de course, de l’ordre de quatre, cinq, six heures ou plus. D’autres phénomènes s’ajoutent au premier. Elévation du nombre de participants, de sponsors et, par conséquent, des postes de ravitaillement. Sur certains parcours, il y a possibilité de boire tous les 200 mètres. Un coureur non averti saisira toutes ces opportunités. Avec le risque de trop boire pendant trop longtemps.

Ne délaissez pas le sel

Méfiance donc aux premiers symptômes d’hyponatrémie : gonflement au niveau des mains, nausée, vertige et sentiment de confusion. Dans ces cas-là, il importe de s’arrêter et de manger des aliments salés. Pour éviter d’en arriver là, pensez à boire, certes, mais sans dépasser les quantités de sueur perdue. Les spécialistes insistent aussi sur l’importance de choisir des boissons légèrement salées.

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