Marathon du Ballon d’Alsace : Donischal a cassé le mythe
Publié le lundi 9 juin 2008 à 13h12min
Souvent placé, jamais gagnant, Brice Donischal (Colmar MC) finissait par ne plus croire en sa belle étoile sur un Marathon du Ballon d’Alsace qu’il affectionne tout particulièrement. Hier, il a fini par s’y imposer en 3h10’.
Cette course, Brice Donischal l’adore, jusque-là elle ne lui avait pas rendu sa dévotion et s’était toujours refusée à lui. Il y a d’abord eu la longue et impitoyable domination de Lionel Eich puis, l’an dernier, il avait craqué dans la longue descente du Ballon d’Alsace. Ces 30 km, c’est le piège pour tout marathonien et il s’y était laissé prendre. Cette fois, le garçon s’est montré bien prudent, il a gagné.
L’enfant du pays
« Je me suis peut-être trop écouté, confie-t-il, j’aurais peut-être dû plus attaquer... » Il avait tellement peur du coup de bambou derrière la tête qu’il a préféré la garder bien froide et ne jamais s’emballer. L’enfant du pays (« J’étais au collège à Masevaux ») passe la ligne en 3h10’16". Ce n’est pas un chrono record mais c’est assez pour s’imposer. L’essentiel, pour Brice Donischal, c’était la victoire.
Rendez-vous
« Cela fait deux fois que je termine deuxième ici, il me fallait vraiment démystifié cette course ». Il n’osait trop le clamer, peut-être pas trop à lui-même d’ailleurs, de peur de réveiller le mauvais sort, mais un succès sur ce marathon-là était inscrit dans un coin de son cerveau. A mi-course, son avance est belle, au sommet du Ballon, elle est confortable, il peut se permettre de gérer. « Cette saison, c’est clair, je me sens moins fringant. Cette course était un test important ». Il boucle ces 42 km et des poussières en petite foulée avec le regard de celui qui est allé chercher loin sa performance. « Ce ne sont pas les chronos de Lionel Eich qui est descendu sous les 3h, j’ai d’ailleurs pensé à lui pendant la course. On se retrouvera l’an prochain ». Le rendez-vous est pris. A ses trousses, avec une certaine distance de courtoisie, on trouve Mickaël Bosch. Le Bas-Rhinois, habitué de la distance, a tenté un temps de s’accrocher, sans la prétention de faire durer le plaisir. En 3h16’, le voilà comblé. Il devance Daniel Miclo, surpris de se voir en si bonne forme. « Il y a une semaine, j’ai disputé un trail à Gérardmer. Ces 57 km, je les avais encore dans les jambes... »
Marathon ou trail ?
Le matin, à quelques minutes du départ, il n’était pas tout à fait sûr de courir. « Je me demandais encore si j’allais juste encourager les copains (avec Brice Donischal, ils sont deux du Colmar MC à se glisser sur le podium) ou prendre le départ ». Il ne se sent pas au mieux, mais il tente la grande aventure. Pendant longtemps, Pascal Goepfert lui tient compagnie, puis il craque et le laisse seul. A l’arrivée, le débat du jour tournait autour du projet de faire passer le marathon en trail. « C’est déjà un trail, s’étonne Daniel Miclo. Seule la dénomination change, sinon le profil, la distance... tout ressemble à un trail ». Le vainqueur du jour, Brice Donischal, soutient « son » marathon. « Il y a un élan associatif, une histoire, cette course est mythique ». Dans un premier temps, seul le nom devrait changer.
Voir en ligne : DNA
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