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Marathon du Luxembourg : Succès de Stanley Rono

Publié le lundi 17 mai 2010 à 10h59min

Le nouveau tracé de l’épreuve, qui part désormais de Luxexpo, a comme prévu souri aux invités. Après N’Geno l’an passé, c’est son compatriote kényan Rono qui s’impose. Côté luxembourgeois, José Azevedo est premier FLA et le premier coureur grand-ducal est un parfait inconnu : Alexander Frazer.

Malgré les nombreux soubresauts et les incertitudes qui régnaient jusqu’à il y a peu, ce ne sont pas moins de 8000 fous de course à pied qui ont participé à ce qui reste un vrai rendez-vous qui compte pour le Luxembourg. Il y a cinq ans, personne n’imaginait qu’on pouvait rassembler 8000 personnes pour participer à un marathon à Luxembourg. Et pourtant, depuis sa première édition, c’est presque devenu une habitude. 2010 restera forcément une année particulière en raison des tensions entre la Coque, qui hébergeait l’événement depuis sa création, et step by step, l’organisateur. Mais même si la Coque a été abandonnée au profit de Luxexpo, ça n’a pas refroidi les ardeurs des fanas du bitume. Et c’est avec la banane que tous se sont présentés au départ d’une épreuve pas comme les autres.

Alors que le temps avait été maussade durant une bonne partie de la semaine, les coureurs ont eu la météo de leur côté, puisque pas une goutte de pluie n’est venue perturber ce cinquième marathon de Luxembourg. À certains moments, on se serait cru aux Pays-Bas, tellement il y avait de personnes grimées, habillées et maquillées en orange, la couleur d’ING, le principal sponsor des plus grands marathons au monde. S’ils étaient nombreux au départ, c’est par dizaines de milliers (on parle de 150000) qu’ils se sont massés au bord du parcours pour encourager celles et ceux qui s’alignaient sur le semi ou sur les mythiques 42,195 km. Juste avant que les courageux soient libérés, la sono crache un tube du moment : I Got a Feeling, des Black Eyed Peas. Ambiance festive donc.

Les cracks en tête, Rono s’impose

Dès le départ donné, le scénario est classique : les invités, essentiellement des coureurs africains, prennent la tête de la course pour ne plus la lâcher. Les cracks vont s’expliquer entre eux. Au moment d’en terminer avec le pont rouge, ils reçoivent un accueil fantastique de la part de la masse de spectateurs : de la musique, des danses, des chants, de quoi donner des ailes.

Véritables pros du bitume, les meilleurs semblent ne pas souffrir de l’effort, pourtant conséquent, demandé. Au fil des kilomètres cependant, le nombre de représentants de ce groupe de ténors va peu à peu se réduire. On dit souvent qu’au cours d’un marathon, il faut passer le fameux mur du trentième kilomètre. C’est effectivement à cet endroit, dans la Pétrusse, que va se jouer la victoire.

Il s’appelle Stanley Rono, il est kényan et il n’a pas envie d’amuser la galerie. Alors, il accélère et se détache de ses adversaires. Sa foulée très fluide fait merveille et il s’envole vers le succès. Quand il entre en vainqueur à Luxexpo, il est accueilli comme une rock star. Paillettes, sono au maximum et cotillons, sans oublier des applaudissements fournis : tout y est ! « Je me sentais bien. J’ai essayé d’augmenter mon avance petit à petit. Je n’étais pas sûr de gagner et je peux vous dire que j’ai souffert pour décrocher ce succès », explique le vainqueur du jour.

Un inconnu premier Luxembourgeois

Derrière lui commence un long défilé qui prendra fin beaucoup plus tard. Alors que José Azevedo franchit comme à son habitude la ligne d’arrivée comme premier affilié de la Fédération luxembourgeoise d’athlétisme (2h38’19"), on attend le premier Luxembourgeois. Christian Krombach a abandonné avant d’avoir atteint le semi, la porte est donc ouverte pour Jean-Pierre Serafini, passé en tête au semi. Et pourtant, c’est Georges Krier qui apparaît au bout de la dernière ligne droite (2h46’11"). Aux anges, évidemment : « Je suis très content. Je ne m’attendais pas à dépasser Jean-Pierre Serafini, car j’avais trois minutes de retard sur lui à la mi-course. En tout cas, je n’ai pas trop forcé, j’ai essayé de suivre mon propre rythme », explique celui qui est également adepte des trails.

Georges Krier termine donc selon toute vraisemblance premier Luxembourgeois. En fait, non ! En effet, quand on consulte le classement, on se rend compte que le premier Luxembourgeois est un parfait inconnu. Il s’appelle Alexander Frazer, il est né anglais, mais a acquis la nationalité luxembourgeoise il y a peu. L’athlète, qui court sous les couleurs de la British Army, franchira la ligne d’arrivée au bout de 2 h 43 min et 22 sec... dans l’anonymat le plus total.

* Article publié par Matthieu Bebon


Voir en ligne : Le Quotidien.lu

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