Maryam Jamal : « Je ne cours pas pour l’argent »
Publié le vendredi 21 septembre 2007 à 10h49min
La championne du monde du 1500 m est en Allemagne, où se sont donné rendez-vous les autres meilleurs athlètes de la planète dans leurs disciplines respectives. Il s’agit de la dernière grande épreuve de la saison.
D’abord, elle et son mari, coach Tareq Sabt Yaqoob, tordent le cou à une information, fausse depuis longtemps : Zenebech Tola, devenue Maryam Yusuf Jamal, athlète du Bahreïn, n’a jamais été sociétaire du Stade-Lausanne. Elle court à Vidy, dans les bois du Jorat, sur d’autres hauteurs lausannoises, parce qu’elle n’habite pas loin de ces lieux paisibles ou réfrigérants quand le froid s’installe. Voilà pour l’émotion carte postale.
6000 km par année
Ensuite, Maryam Jamal, championne du monde du 1500 m à Osaka, va courir ce week-end à Stuttgart (elle y est invitée) et sans doute gagner sa 8 ème ou 9 ème course majeure de la saison. Fructueuse au niveau sportif, mais aussi au plan financier. « Même si courir est mon travail, ce dernier aspect n’est pas important du tout, dit l’athlète. J’aime le sport, j’aime l’athlétisme. Mon but, c’est toujours courir le plus vite possible. Surtout me montrer la plus forte dans un affrontement. Gagner. Oui, gagner. Je cours pour gagner. Pas pour l’argent ».
Chaque année, elle parcourt plus de 6000 km à l’entraînement. « Depuis le temps, elle a déjà accompli plus d’une fois le tour de la terre », souligne son entraîneur. Mais ces derniers jours, les séances ont été allégées. « Maryam entretient sa forme. La forme de sa vie. C’est tout ». « Je suis un peu fatiguée », ajoute néanmoins l’intéressée, toujours aussi timide, cette fois devant un bon chocolat chaud. A Stuttgart, elle retrouvera des Russes, ses principales rivales, qu’elle bat maintenant régulièrement. Dont Yelena Sebolova qui multiplie les astuces tactiques pour s’imposer. En vain.
Enfin, le roi de Bahreïn, Cheikh Hamad bin Issa al-Khalifa, est très content de Maryam Yusuf Jamal. « C’est le président de la fédération qui a servi d’intermédiaire », précise Tareq Sabt Yaqoob. « Il a vu mes dernières courses à la télé », murmure l’athlète, qui se rendra bientôt dans cet Etat arabique. Noblesse oblige. « Quand ? Je ne le sais pas encore ». Le 16 septembre, elle a fêté ses 23 printemps. « On s’est rendus au Nil Bleu, un restaurant éthiopien, à Lausanne ». Le dessert ? « Gâteau et champagne ». C’est la seule entorse bonne pour la santé qu’elle s’est offerte cette saison. Personne ne va la lui reprocher.
Voir en ligne : Le Matin
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