Mondiaux 2009 : Ladji Doucouré ne verra pas Berlin !

« Je suis super motivé, j’ai faim ». Il y a moins d’une semaine, Ladji Doucouré avait retrouvé le sourire et la niaque après une blessure au dos qui l’avait contrainte de faire l’impasse sur les Championnats de France. La douleur avait disparu et l’optimisme était de rigueur. Malheureusement, Doucouré va devoir rester sur sa faim. Dans un communiqué, la Fédération Française d’Athlétisme a annoncé ce mardi le forfait du hurdler francilien pour les Championnats du monde de Berlin. Car si son dos l’a laissé en paix, ses adducteurs, eux, ont pris le relais. Lors d’une séance de musculation dimanche soir, Doucouré a en effet ressenti une vive douleur au niveau des adducteurs droit. L’IRM réalisée ce mardi n’a fait que confirmer les craintes du clan tricolore : le champion du monde 2005 souffre d’une lésion musculo-tendineuse nécessitant un repos complet d’au moins 10 jours.

Une cascade de blessures depuis 2006

Les Mondiaux se déroulant du 15 au 23 août, Doucouré ne sera donc pas rétabli à temps et doit renoncer. « Avec les délais, il aurait fallu remettre les pointes pour les séries à Berlin et ce n’était pas envisageable, a expliqué Renaud Longuèvre, l’entraîneur de Doucouré, au micro d’Europe 1. Le plus sage était d’interrompre la saison et de déclarer forfait pour les Mondiaux. Quand le corps vous impose cela, il faut savoir l’écouter. Il faut désormais se projeter vers l’avenir avec surtout les JO de Londres en point de mire ». Un nouveau coup dur dans la carrière du Francilien, pas épargné par les pépins physiques ces dernières années. Rappelons qu’en 2006, son mollet ne lui avait pas permis de défendre ses chances aux championnats d’Europe. L’année suivante, en manque de repère après plusieurs mois d’absence, il avait échoué aux portes de la finale aux Championnats du monde au Japon. Une blessure au genou gauche l’avait ensuite enquiquiné jusqu’aux JO de Pékin où il s’était arraché pour prendre une amère 4 ème place. Ces derniers temps, c’est sa cheville qui sifflait avec à la clé des chronos médiocres, dignes de ses années « cadets », selon ses propres termes. Une nouvelle fois, son corps a lâché. Mais cette fois-ci, bien trop tard pour pouvoir espérer sauver les apparences…