Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Athlétisme » Muriel Hurtis : « Un manque de stars »

Muriel Hurtis : « Un manque de stars »


Publié le vendredi 6 juin 2008 à 08h26min

agrandir

De retour sur le circuit à l’occasion du meeting de Berlin le week-end dernier, Muriel Hurtis, quatrième du 200 m en 22"73, avoue avoir connu "la meilleure rentrée de sa carrière" à cette occasion. Surmotivée à l’approche des JO, la médaillée de bronze sur 4x100 m lors des dernières olympiades évoque, avant le meeting Golden League d’Oslo, la mauvaise passe que traverse l’athlétisme.




Muriel, vous avez effectué votre retour à l’occasion du meeting de Berlin dimanche dernier, qu’avez-vous ressenti ?

J’ai eu de très bonnes sensations, que ce soit à l’échauffement mais également pendant la course en elle-même, avec un très bon départ ainsi qu’un très bon virage, même si ça a été plus difficile pour moi dans les 50 derniers mètres, où j’ai un peu pioché et j’ai eu du mal à terminer. Cela ne m’inquiète pas trop car c’était ma première course à haut niveau et malgré cela, dans l’ensemble, j’étais tout de même satisfaite car j’ai réalisé la meilleure rentrée de ma carrière. C’est encourageant, même si le but, au cours des prochaines courses, reste de faire mieux, de gagner des mètres, c’est-à-dire de tenir non pas 150 mètres mais 160, pour parvenir ensuite à faire un 200 complet à 100 %, mon objectif étant d’arriver en forme à la mi-août.

La mi-août, c’est-à-dire les Jeux Olympiques de Pékin ?

Evidemment ! C’est d’ailleurs mon principal objectif, j’espère vraiment arriver au top pour Pékin. Je m’alignerai sur le 200 m, bien sûr, mais également sur le relais 4x100 m. Après, par rapport à tout ce qui a pu être dit sur le relais, c’est toujours quelque chose de compliqué, que ce soit au niveau de la sélection des athlètes ou bien des différentes personnalités au sein de l’équipe. Ça a toujours été comme ça, mais une fois que l’on se retrouve toutes ensemble sur la piste avec le même objectif, tout se passe très bien. La sélection n’est pas encore faite, on sait juste que Christine Arron et Sylviane Félix ne souhaitent pas faire le relais, et puis on verra bien le 18 juillet, le jour des sélections. Moi, en tout cas, je suis toujours motivée pour le relais, c’est une discipline que j’aime bien !

Vendredi, c’est le meeting d’Oslo, une autre épreuve de la Golden League. Quels sont vos objectifs dans cette épreuve, et quelle est votre opinion sur cette compétition ?

Le meeting d’Oslo arrive cinq jours après celui de Berlin, ce sont deux meetings assez rapprochés, ce sera ma deuxième course d’affilée dans le "grand bain", j’essaierai donc de faire mieux que dimanche dernier. En ce qui concerne la Golden League, on n’a pas forcément les meilleurs sur la distance, ce qu’on a pu voir sur le 100 m hommes, par exemple. D’un côté, on a eu un record du monde qui s’est fait en dehors d’un meeting Golden League (New York, Ndlr) alors qu’à Berlin, il y avait beaucoup d’absents... Après, c’est vrai que ce n’est pas évident de placer ces meetings, notamment avec les athlètes américains qui préparent leurs trials, des épreuves qualificatives très importantes. Le fait de faire un long voyage en Europe pour repartir après cause beaucoup de fatigue, ce qui fait que certains font le choix de ne pas venir avant les trials. La mise en place de la Golden League a toujours été compliquée et l’IAAF n’a pas eu les résultats qu’elle attendait. J’espère toutefois que ca va s’améliorer, même si, dix ans après sa création, elle n’a toujours pas trouvé ses marques, ni les créneaux qui permettraient d’arranger tous les athlètes...

Vous évoquiez le record du 100 m hommes, pensez-vous que les records féminins sur la distance puissent également être battus ?

Peu de personnes connaissaient Usain Bolt, qui est un très bon athlète, on était tous orientés vers un duel Asafa Powell-Tyson Gay et puis Bolt est venu s’immiscer et perturber ce schéma... Mais c’est ça le sport, il ne faut pas rester sur ses acquis, Bolt va faire son chemin et j’espère qu’il aura la notoriété qu’il mérite. Concernant les records féminins, ça fait un petit moment qu’ils sont en place et ils risquent de rester encore longtemps sur les tablettes ! Ce sont des records très costauds (21"34 sur le 200 et 10"49 sur le 100 par Florence Griffith Joyner en 1988, Ndlr), des performances qui, pour une femme, sont extraordinaires, je ne les vois donc pas tomber de sitôt...

A quoi attribuez-vous le manque de lisibilité dont semble souffrir l’athlétisme depuis plusieurs années ?

Ces dernières années, l’athlétisme a connu une perte de vitesse, et il est clairement devenu beaucoup moins populaire qu’avant. Personnellement, je pense qu’il y a un manque de stars, comme à l’époque de Carl Lewis ou Marie-José Pérec, des gens que vous aviez envie de voir courir, et là il n’y a plus de véritables vedettes qui attirent les gens et qui donnent envie de venir les voir, tout simplement...

* Propos recueillis par Paul Rouget


Voir en ligne : Sports.fr

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?