Semi-marathon de Lille : Vincent Kipruto et Diane Chepkemoi vainqueurs
Publié le dimanche 1er septembre 2013 à 14h10min
Le duel attendu entre le vainqueur sortant, le Kényan Ezekiel Chebii et le favori, l’éthiopien Atsedu Tsegay a tourné court. À mi-course, les deux candidats à la victoire ont perdu pied. Une aubaine pour le Kényan Vincent Kipruto, lauréat au sprint.
Les amateurs de spectacle n’ont certainement pas boudé leur plaisir hier à l’arrivée du semi-marathon avec une dernière ligne droite à suspense, un sprint acharné entre les Kényans Vincent Kipruto et Philemon Rono Cherop, qui s’est conclu sur la victoire d’un souffle du premier nommé. Une conclusion palpitante qui n’empêchera, toutefois, pas de rester un peu sur sa faim tant les éléments semblaient réunis, avec un plateau de choix et une météo parfaite, pour offrir à l’épreuve un nouveau record et pourquoi pas un chrono inférieur aux 59 minutes.
Le responsable du plateau Gérard Fremaux évoqua bien un taux d’humidité assez important qui a sans doute altéré un peu les performances mais c’est surtout l’incroyable défaillance des deux grands favoris, Atsedu Tsegay puis Ezekiel Chebii, juste avant la mi-course, qui explique l’absence de menace sur le record. Il faut dire que les deux hommes sont partis sur un rythme d’enfer. Très impressionnant. Trop impressionnant.
Le jour des outsiders
Comme quoi on peut faire partie des meilleurs mondiaux et surestimer ses forces. Si Chebii a complètement craqué, Atsedu Tsegay a, lui, encaissé le coup pendant de longs kilomètres avant d’entamer dans le final une formidable remontée qui lui a, juste, permis d’échouer au pied du podium en 1h01’31". Forcément, on se dit que sans cette douleur aux côtes, le meilleur performeur mondial 2012 aurait pu malmener le chrono. Mais puisque c’était le jour des outsiders, le Kényan Vincent Kipruto a su saisir sa chance. Longtemps installé dans un groupe de cinq en tête de course puis de trois avec son compatriote Cherop et l’Éthiopien Assefa, il a dû puiser tout au bout de ses réserves pour triompher au terme d’un sprint digne d’un 400 m.
Chez les féminines, le record (1h07’) ne fut pas davantage en danger mais le scénario de course réserva, toutefois, moins de surprise. Le Japon opta pour une course d’équipe avec Ohara aux commandes pendant les trois quarts de l’épreuve avant de laisser sa compatriote Yukiko Akaba finir le travail. Un joli plan de bataille, suffisant pour se hisser sur la deuxième marche du podium (1h10’24") mais pas pour empêcher la Kényane Diane Chepkemoi (1h10’14") d’offrir le doublé à son pays. Sur le 10 km, le Tourquennois Djamel Bachiri a dû se contenter de la troisième place en 29’39" derrière James Theuri (29’08") et sur les talons d’Onesphore Nkunzimama (29’37"), tandis que Sophie Duarte survolait l’épreuve féminine en 33’24" avec plus de trente secondes d’avance sur sa dauphine.
* Article publié par David Delporte
Voir en ligne : La Voix du Nord
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