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Vincent le Dauphin : « Je compte les jours »

Publié le dimanche 1er octobre 2006 à 05h23min

Dans l’épopée suédoise de l’équipe de France, cet été à Göteborg, l’histoire de Vincent Le Dauphin aura été la plus triste de toutes, bien plus sans doute que quelques médailles manquées, qu’une ou deux éliminations précoces.

Souvenez-vous : en série du 3000 m steeple, alors qu’il avait jusque là fait preuve d’une belle autorité et qu’il s’avançait tranquillement vers une qualification pour la finale, le Breton s’écroulait au sortir de l’avant-dernière rivière. Sa détresse et sa douleur ne laissaient que peu de place au doute : rupture du tendon d’Achille de la cheville gauche. Le demi-fondeur était rapatrié le soir même, puis opéré dans la foulée. Sept semaines après sa blessure, il fait le point sur son état de santé.

Vincent, où en êtes-vous, sept semaines après votre opération ?

L’opération s’est bien déroulée. J’ai enlevé le plâtre le 22 septembre, et j’ai tout de suite pu remarcher, même si la cheville est toujours douloureuse, aujourd’hui encore. On m’a conseillé d’utiliser des béquilles pour l’instant. Sans elles, je boîte... C’est comme si j’avais une jambe de bois.

Aujourd’hui, quel est votre programme ?

Il me reste une dizaine de jours à attendre avant de partir trois semaines en rééducation, près de chez moi, en Bretagne, à côté de Lanion. C’est long...

On vous a donné une date pour la reprise de l’entraînement ?

Tout dépend de l’évolution de la blessure. On m’a parlé du mois de janvier pour le premier footing. Mais tout dépendra de la rééducation qui va venir.

Avez-vous pu maintenir une activité physique ?

Pendant la période où j’étais plâtré, j’ai fait de la musculation du haut du corps un jour sur deux. Aujourd’hui, je soulève 60 kg en développé - couché. Le gars qui me gênera dans un peloton... (rires) ! J’ai essayé de ne pas prendre trop de poids, et je n’ai pris que deux kilos et demi. Mais dès qu’on m’a enlevé le plâtre, j’ai repris l’entraînement. Je me suis mis à l’aquajogging (ndlr : technique de course portée dans l’eau sans aucun contact du pied avec le sol). Je me suis même aperçu que mon cardio-fréquencemètre pouvait aller dans l’eau.

Vous avez pu comparer l’effort physique dans l’eau à celui sur la terre ferme ?

Je fais par exemple des séances de 4x5’ rapide dans l’eau, où je monte à 165 pulsations cardiaques par minute. Cela correspond à un footing rapide sur terre. J’arrive à faire des séances où je monte à 180 pulsations / minute, alors que je suis habituellement sur ce type de travail à 190 ou 195 sur terre. Je pense qu’il y a une dizaine de pulsations d’écart sur un même type d’effort. Un marathonien suisse a fait un mémoire sur le sujet, et estimait que le niveau de lactate dans les muscles était le même...

Comment vous sentez-vous, moralement ?

C’est vraiment une sensation bizarre. En tout cas, une chose est sûre : je compte les jours...


FFA

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