Bekele dans l’histoire
Publié le lundi 22 mars 2004 à 13h06min
Après le cross court, disputé hier, Kenenisa Bekele s’impose de nouveau, ce dimanche, lors de l’épreuve du cross long comptant pour les Championnats du monde bruxellois. Un triplé unique que réalise aujourd’hui le jeune Ethiopien, 21 ans.
Personne ne lui voyait d’adversaire, aucun n’a su lui résister. Vainqueur, samedi, de l’épreuve de cross court comptant pour les Championnats du monde, Kenenisa Bekele s’impose de nouveau, ce dimanche, en cross long. Deux médailles et un week-end en or pour l’Ethiopien qui signe là son troisième doublé consécutif.
« Je suis extrêmement heureux d’avoir conquis ce troisième titre sur cross long à Bruxelles s’est-il expliqué, heureux. Cette course fut, je pense, plus facile pour moi que le cross court d’hier. Je n’ai jamais senti les conséquences de ma course de samedi dans les jambes. »
Bekele, qui s’impose en 35 minutes et 52 secondes devant ses compatriotes Gebre-Egziabher Gebremariam et Sileshi Sihine, entre, aujourd’hui, dans l’Histoire et surpasse, d’une courte tête, au firmament des crossmen, les Kenyans John Ngugi et Paul Tergat, quintuples champions du monde à une époque où seul le cross long était représenté.
Un triplé unique qui pourrait, malheureusement être le dernier, le jeune athlète d’Arsi ayant pris la décision de ne plus courir de cross. « Même si je ne devais plus jamais courir de cross country, je serai très heureux. J’ai le sentiment d’avoir fait l’histoire en mon nom et au nom de mon pays en décrochant trois fois le double titre sur cross long et cross court. Notre but était de faire la course et de terminer à trois. Ce fut un succès. »
Bekele, sans rival est donc devenu le maître incontesté du cross, maître qui choisit de se retirer alors qu’il est au fait de son art. Mais, que l’on se rassure, vrai retraité du cross ou non, son aura ne s’arrête pas aux seuls terrains accidentés et boueux mais s’étend également à la piste où le tout jeune homme, 21 ans, officie et brille également, foulant énergiquement les traces de son aîné et modèle, Haile Gebrselassie. Et nul doute que, dans ce domaine, il poursuive sur sa lancée et nous offre, de nouveau, lors des Jeux Olympiques d’Athènes (13-29 août, Grèce) d’autres moments d’émotions intenses.
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